mardi 20 février 2024

Tribune de février

 Psychiatrie en danger à l’hôpital Esquirol de Saint Maurice dont Alfortville dépend

Au lieu d’un projet de simple remise aux normes, la direction a fait le choix d’un projet d’extension. En 1833, Jean-Étienne Esquirol, psychiatre français, conçoit cet hôpital en plein bois de Vincennes, tel qu’il est actuellement, en donnant à l’architecture et à l’aménagement des espaces une dimension curative. En 2024, le nouveau projet de bâtiment, modifie profondément la pratique de ce qui était une psychiatrie innovante. Le projet serait financé grâce à la location au privé, à prix dérisoire (0,86€/m2/mois) des anciens bâtiments historiques classés et d’un emprunt potentiellement toxique à taux variable. La construction nécessitera arrachage de 35 arbres centenaires, bétonisation et imperméabilisation des sols. Cette nouvelle organisation de l’hôpital s’accompagne de la suppression de près de 8% des effectifs actuels. Un collectif composé de syndicats de soignants, d’associations environnementales et d’usagers, et d’un certain nombre d’élus locaux, travaille à une solution alternative. Les Alfortvillais.es sont concerné.e.s. SOUTENONS LES !! 


Tribune de janvier : retour sur 2023 !

 2023 une année charnière ? Massacres et crimes de guerre en Israël et en Palestine occupée, tension dans toute la région, issue très incertaine de la guerre en Ukraine. Un président contesté à l’international par son propre service de diplomates, contesté en France par sa majorité. Notre président qui a choisi de se tourner vers la droite extrême et une extrême droite qui jubile. Préférence nationale, xénophobie, racisme sont inscrits dans une loi scélérate. Le réchauffement climatique continue, la marchandisation de nos biens communs se renforce, eau potable, énergie, production géothermique, les marges des multinationales provoquent une inflation qui touche les plus précaires, les prestations sociales sont remises en cause, le système de santé se délite et le système scolaire entretient les inégalités. Ceux qui luttent et qui contestent, sont criminalisés, ceux qui défendent nos biens communs sont traités de terroristes, alors que les turpitudes et les intérêts des ministres, conseillers du prince et milliardaires de tous ordres sont protégés. Faisons en sorte que 2024 soit meilleure ? Partout où nous sommes faisons entendre nos voix.

Tribune spéciale : L'hôpital d'Esquirol





 

vendredi 15 décembre 2023

La tribune de décembre

 AMBITION : CO-CONSTRUCTION ? 

Le conseil municipal, a créé une commission pour concevoir les actions de transition écologique municipales guidée par le projet Agenda 2030 de l’ONU. Cette commission n’est composée que d’élu.es. « C’est ça la co-construction » nous a-t-on dit lors de LA réunion publique sur le sujet!! « Les élus d’opposition ont le droit de donner leur avis »!!! Malheureusement, être élu.e ne confère pas l’infaillibilité. Quelles que soient la valeur et les compétences des élu.es, les projets pour la ville et les décisions importantes seraient élaborées de manière plus efficace par l’intelligence collective. La démocratie citoyenne est gage d’efficacité !! Elle est complémentaire de la démocratie représentative. Les citoyen.nes ne sont plus spectateurs ou simples consommateurs de services, ils deviennent actrices et acteurs de la vie publique. Le conseil municipal élu délibère et décide en dernier ressort. La commission devrait être composée de citoyen.nes choisi.es pour leurs compétences et leur intérêt pour la transition écologique, animant des travaux réalisés par les associations et/ou des habitant.es tirés au sort.

jeudi 16 novembre 2023

Tribune de novembre

 Après l’assassinat de Dominique Bernard, Samuel Paty, Agnès Lassalle, les mots manquent, voici ceux de Laurence De Cock, professeure d’histoire-géographie et historienne : « Nous devons refuser tout discours qui transformerait nos élèves en potentiels ennemis. 

Laisser s’installer cette petite musique du danger c’est donner raison aux criminels qui nous détestent pour ce que nous sommes : des passeurs de savoirs, des passeurs de valeurs, des passeurs d’humanité. Ce défi nous engage en première ligne mais n’est pas seulement le nôtre. Les responsables politiques doivent reconnaître que l’école se serait déjà écroulée depuis longtemps sans le travail des communautés éducatives parfois jusqu’à épuisement, a fortiori l’école publique lentement dépecée. Les formules incantatoires évoquant le « plus beau métier du monde » ne suffisent plus. Nous avons besoin de gestes concrets de respect et de reconnaissance. 

C’est à cette condition que nous trouverons comment dépasser la peur et le moment de deuil et comment poursuivre dignement la mission dans laquelle nous, Dominique, Samuel, Agnès et les autres nous sommes engagés : instruire et éduquer. »

jeudi 19 octobre 2023

Tribune d'Octobre

 Septembre, la rentrée et les incontournables annonces du ministre de l’éducation nationale. 

Cette année, ce ne sont pas les pénuries de professeur, les classes surchargées ou la revalorisation des salaires qui préoccupent Gabriel Attal, mais une tenue vestimentaire assimilée à un signe religieux. Un texte officiel de plus malgré la précision des textes existants : la loi de 1905, la Charte de la laïcité et la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques. 

Plus problématique, la détermination entre ce qui est une abaya et ce qui est une robe ample et longue est laissée au personnel éducatif, qui devra statuer sur ce qui est «laïquement acceptable» au risque d’un profilage arbitraire et stigmatisant. Et c’est encore une fois une réglementation de l’habillement féminin. L’an dernier c’était le crop top trop court, en 2023 c’est l’abaya trop couvrante ! Le corps des femmes reste ainsi l’objet de toutes les injonctions. N’oublions pas que le vêtement a toujours été un outil de contrôle social, consolidant l’ordre moral et sexuel patriarcal. 

Quand laisseront-ils les jeunes filles s’habiller comme elles le veulent ?

lundi 4 septembre 2023

La tribune de septembre

 L’eau? Parlons-en! 

Nous avons alerté le conseil municipal à propos d’un projet du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) permettant à Veolia de continuer à contrôler le traitement et la distribution de notre eau potable. 

Ce projet est coûteux en énergie et en investissement technologique (875M€). Dangereux pour l’écosystème des bassins fluviaux, il permet de dédouaner le productivisme agricole en amont. Excès de pesticide ou d’intrant ? Veolia veille sur nous ! Les consommateurs paieront! Les polluants sont rejetés dans l’eau? Communes en aval, faites appel à Véolia et à sa technologie! 

Notre maire, vice-président du SEDIF n’a pas informé les alfortvillais de ce projet qu’il soutient alors qu’on observe en Île de France une vague de remise en cause de la domination des multinationales en contrat de délégation de service public avec le SEDIF. Plusieurs conseils municipaux  ont voté pour la remunicipalisation de ce bien commun. La Commission Nationale du Débat Public proposait aux maires concernés, d’organiser des débats sur le projet afin que les habitant.es puissent donner leur avis ; les alfortvillais n’y ont pas été conviés, la démocratie participative a ses limites !

mardi 13 juin 2023

Tribune du mois de juin : Notre eau potable...

 Notre eau potable… Le SEDIF a un projet de changement de technologie de 870M d'€ pour le traitement de notre eau potable. Ce projet, largement controversé, fait l’objet d’un débat public, comme le veut la loi, du 20 avril au 20 juillet. Le problème de l’eau, de sa préservation, de son traitement et de sa consommation mérite mieux qu’un débat technique. Il nécessite une prise de position politique citoyenne. Pour Alfortville, le GPSEA en a confié la gestion au SEDIF qui, par délégation de Service public en a confié l’exploitation à VEOLIA, entreprise privée qui nous facture ses prestations. Notre municipalité s’est donc désengagée de cette responsabilité au profit de plus grands qu'elle (plus compétents?). Outre notre constante opposition à toute délégation de service public au privé, nous regrettons que nous, habitants d’Alfortville, et nos élu.e.s soient tenu.e.s en dehors de toute décision concernant notre eau potable. Heureusement, notre Maire est Vice président du GPSEA, et Vice président du SEDIF, il est donc aux premières lignes pour être informé et nous informer en organisant une réunion publique à Alfortville sur le sujet.


lundi 8 mai 2023

Distribution de l'eau à Alfortville...

 Bonjour à toutes et à tous,

Le SEDIF (syndicat des eaux d’île de France) est en charge pour le GPSEA de la distribution d’eau à Alfortville. Le SEDIF donne délégation de service public à Véolia pour assurer ce service. Le SEDIF a un projet largement contesté de modification technologique de traitement de l’eau potable, qui fait l’objet d’un débat public du 20 avril au 20 juillet.

Luc Carvounas est concerné à triple titre en tant que vice-président du SEDIF, vice-président de la métropole du grand Paris et vice-président du GPSEA ! Aucune information de sa part, à ce jour, du projet du SEDIF ni du débat public qu’il suscite.


Compte rendu d’une réunion Eau île de France du 4 mai 2023


Réunion organisée par la coordination eau île de France. La distribution de l’eau potable est sous la responsabilité du territoire, l’infrastructure appartient au SEDIF (syndicat des eaux d’île de France) dans une partie des territoires d’île de France dont le GPSEA. Le SEDIF en confie la gestion à Véolia en « délégation de service public ». En décembre 2023 le contrat de délégation doit être renouvelé. Voici pour le contexte.

Le SEDIF souhaite mettre en œuvre une nouvelle technologie, similaire à celle que l’on utilise pour désaliniser l’eau de mer : l’OIBP (osmose inverse basse pression). Ce projet est chiffré à 870 millions d’euros.

Il s’agit de prélever de l’eau de la seine 100m en amont de l’usine, de la filtrer, en la propulsant à travers une membrane. Le résultat donne d’un côté une eau déminéralisée donc inconsommable, et de l’autre, un concentrat (les résidus polluants qui ne sont pas passés au travers de la membrane). Ensuite on relâche le concentrat 100m après l’usine dans la seine ! Pour rendre l’eau consommable il faut la reminéraliser! Quand on prélève 100 l d’eau, à la sortie 85 l d’eau sont utilisables. Le nettoyage des membranes reste problématique.

Cette technique nécessite une augmentation importante de la consommation d’énergie et entraînerait une augmentation, pour le consommateur, de 0.30 à 0.40 euros le m3.

Le SEDIF souhaitait réaliser son projet dans l’usine d’Arvigny en Essonne. La Mission régionale d’autorité environnementale (MRAE) émet un avis critique ; l’Agence de l’eau refuse de subventionner le projet. Au final, le préfet n’autorise pas les travaux à Arvigny.

Le SEDIF a donc décidé de mettre en place cette technologie, sans essai préalable, dans ses usines de Choisy le roi, Mery sur Oise, Neuilly sur Marne.

En septembre 2022, la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), décide d’organiser un débat public sous son autorité et non sous celle du SEDIF. Le CNDP appelle ça des rencontres de proximité.

L’OIBP est considéré par de nombreux experts comme nuisible et dangereux pour l’environnement inutile et coûteux pour les usagers.

« Alors que s’ouvre le 20 avril un débat public sur l’eau potable en Île-de-France, organisé par la CNDP, le président du syndicat Eau du Sud Francilien Michel Bisson s’alarme des réponses technologiques d’un « capitalisme vert » qui privilégie des traitements de l’eau énergivores au détriment de solutions plus sobres et écologiques. » cf https://eau-iledefrance.fr/tag/grand-paris-sud/

 

Le 9 mai une rencontre se déroulera à Choisy le roi 13 avenue Anatole France de 18h30 à 21h

il semble fondamental que le débat s’impose, dans le cas contraire le SEDIF aura les mains libres pour faire ce qu’il veut et renouveler la délégation de service public à Véolia, par exemple, qui tient à occuper une position stratégique au niveau international.

Pour y participer il faut s’inscrire sur le site du CNDP.

https://www.debatpublic.fr/eau-potable-idf/rencontre-de-proximite-4136

 

SOYONS NOMBREUSES ET NOMBREUX !!!

lundi 1 mai 2023

Tribune du mois de mai : AUTORITARISME

 Alors que ces dernières années en politique, le fond de l’air dérive doucement vers l’autoritarisme, cette pratique du pouvoir devient insupportable à de nombreux concitoyens. 

On croyait l’autoritarisme old fashion, limité à quelques personnalités inquiètes ou maîtrisant mal leur égo au niveau local ou national. Que nenni ! Le passage en force de la loi retraite contre une évidente majorité de citoyens, sans concertation véritable en est un bon exemple. La violence crescendo du maintien de l’ordre en est sa déclinaison. 

Depuis 10 ans, COP21, lois travail, gilets jaunes, et maintenant loi sur les retraites et manifestations des Soulèvements de la Terre à Sainte-Soline voient des déploiements de forces démesurés avec armures, gaz, et armes de guerre (grenades, LBD et fusils d’assaut). Cette répression violente conduit à des milliers d’interpellations, de blessés graves. Beaucoup ne supportent plus. La loi retraite a mis des millions de gens dans la rue. 

L’annonce de la dissolution des Soulèvements de la Terre a transformé en 15 jours un collectif de quelques centaines de personnes en un mouvement de 100 000 membres dont un comité local Ivry/Alfortville…