lundi 31 août 2020

Le Maire, la politique, le sport...

 Quel ne fut pas notre étonnement en cette rentrée de voir que la municipalité créait un deuxième club de foot.

Une vraie école de la fraternité, de l’effort, de l’esprit d’équipe et du partage …nous apprend le texte de l'affiche…


Les conditions de la naissance de ce nouveau Club reflètent-elles réellement cet état d’esprit ?

Qu’est ce qui peut motiver une municipalité à créer un Club sportif ?

Que l’absence d’un club sur la ville soit si criante qu’elle laisse les habitant.e.s insatisfaits ?

Ce n’est pas le cas.


Que certains adhérent.e.s ne soient pas satisfaits de l’équipe dirigeante du Club existant ?

Auquel cas la loi de 1901 sur les associations leur permet de présenter une nouvelle équipe dirigeante, en se faisant élire à la prochaine Assemblée Générale.


Que certains adhérent.e.s aient relevé des manquements dans la tenue comptable, juridique ou éducative du club existant ?

Auquel cas des procédures juridiques et des contrôles peuvent facilement être mis en œuvre.


Que les projets et les pratiques du club existant ne correspondent pas à la politique sportive de la ville ?

Cela doit être justifié, discuté en Commission du Conseil municipal pour que les subventions soient allouées à une pratique sportive plus en adéquation avec la politique de la Ville.


Le problème est qu’il n’y a pas de politique sportive officielle comme il n’y a pas de critères objectifs d’attribution de subventions aux associations.


Nous ne voyons pas d’autres justifications à cette création.


Si ce n’est, mais nous n’oserons pas le croire, une inimitié particulière envers les personnes de l’équipe dirigeante ? Un lien avec les dernières élections municipales ?


En tout état de cause, aucune justification n’a été donnée, tout peut donc être imaginé...


On peut se demander également  ce qui peut justifier cette procédure de gratuité pour tous les adhérent.e.s du club existant acceptant de s’inscrire au Club « officiel » ?

C’est au mieux une proposition indélicate, au pire une procédure malveillante. D’autant qu’on se demande comment un club nouveau, n’ayant aucune subvention votée au budget pourrait assurer le service à ses adhérents gratuitement. Y a-t-il un mécène dans l’histoire ?


Toujours est-il que cette manière de faire est loin de satisfaire à la déclaration d’intention " École de fraternité, de l’effort, de l’esprit d’équipe et du partage ".