lundi 8 mai 2023

Distribution de l'eau à Alfortville...

 Bonjour à toutes et à tous,

Le SEDIF (syndicat des eaux d’île de France) est en charge pour le GPSEA de la distribution d’eau à Alfortville. Le SEDIF donne délégation de service public à Véolia pour assurer ce service. Le SEDIF a un projet largement contesté de modification technologique de traitement de l’eau potable, qui fait l’objet d’un débat public du 20 avril au 20 juillet.

Luc Carvounas est concerné à triple titre en tant que vice-président du SEDIF, vice-président de la métropole du grand Paris et vice-président du GPSEA ! Aucune information de sa part, à ce jour, du projet du SEDIF ni du débat public qu’il suscite.


Compte rendu d’une réunion Eau île de France du 4 mai 2023


Réunion organisée par la coordination eau île de France. La distribution de l’eau potable est sous la responsabilité du territoire, l’infrastructure appartient au SEDIF (syndicat des eaux d’île de France) dans une partie des territoires d’île de France dont le GPSEA. Le SEDIF en confie la gestion à Véolia en « délégation de service public ». En décembre 2023 le contrat de délégation doit être renouvelé. Voici pour le contexte.

Le SEDIF souhaite mettre en œuvre une nouvelle technologie, similaire à celle que l’on utilise pour désaliniser l’eau de mer : l’OIBP (osmose inverse basse pression). Ce projet est chiffré à 870 millions d’euros.

Il s’agit de prélever de l’eau de la seine 100m en amont de l’usine, de la filtrer, en la propulsant à travers une membrane. Le résultat donne d’un côté une eau déminéralisée donc inconsommable, et de l’autre, un concentrat (les résidus polluants qui ne sont pas passés au travers de la membrane). Ensuite on relâche le concentrat 100m après l’usine dans la seine ! Pour rendre l’eau consommable il faut la reminéraliser! Quand on prélève 100 l d’eau, à la sortie 85 l d’eau sont utilisables. Le nettoyage des membranes reste problématique.

Cette technique nécessite une augmentation importante de la consommation d’énergie et entraînerait une augmentation, pour le consommateur, de 0.30 à 0.40 euros le m3.

Le SEDIF souhaitait réaliser son projet dans l’usine d’Arvigny en Essonne. La Mission régionale d’autorité environnementale (MRAE) émet un avis critique ; l’Agence de l’eau refuse de subventionner le projet. Au final, le préfet n’autorise pas les travaux à Arvigny.

Le SEDIF a donc décidé de mettre en place cette technologie, sans essai préalable, dans ses usines de Choisy le roi, Mery sur Oise, Neuilly sur Marne.

En septembre 2022, la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), décide d’organiser un débat public sous son autorité et non sous celle du SEDIF. Le CNDP appelle ça des rencontres de proximité.

L’OIBP est considéré par de nombreux experts comme nuisible et dangereux pour l’environnement inutile et coûteux pour les usagers.

« Alors que s’ouvre le 20 avril un débat public sur l’eau potable en Île-de-France, organisé par la CNDP, le président du syndicat Eau du Sud Francilien Michel Bisson s’alarme des réponses technologiques d’un « capitalisme vert » qui privilégie des traitements de l’eau énergivores au détriment de solutions plus sobres et écologiques. » cf https://eau-iledefrance.fr/tag/grand-paris-sud/

 

Le 9 mai une rencontre se déroulera à Choisy le roi 13 avenue Anatole France de 18h30 à 21h

il semble fondamental que le débat s’impose, dans le cas contraire le SEDIF aura les mains libres pour faire ce qu’il veut et renouveler la délégation de service public à Véolia, par exemple, qui tient à occuper une position stratégique au niveau international.

Pour y participer il faut s’inscrire sur le site du CNDP.

https://www.debatpublic.fr/eau-potable-idf/rencontre-de-proximite-4136

 

SOYONS NOMBREUSES ET NOMBREUX !!!

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