jeudi 21 avril 2022

Elections 2022, l'entre deux tours !

 Comme en 2017, le 1 er tour de l’élection présidentielle a qualifié l’extrême droite et la droite macroniste. L’abstention a augmenté passant de 22,3% en 2017 à 26,31%.

A l’inverse des résultats nationaux, avec 9% de plus qu'en 2017, les Alfortvillaises et Alfortvillais ont fait majoritairement le choix de la gauche, notamment grâce aux 37,4% de l’Union Populaire qui se place en tête des suffrages. De même, la participation des habitant-e-s a été plus forte, avec une progression de 4% (de 73,5% à 77,5%).

Ainsi, à Alfortville, les électeurs ne se sont pas laissé influencer face au danger que représentait la candidature le Pen.

Au second tour, nous faisons confiance aux Alfortvillaises et Alfortvillais : pas une seule voix pour l’extrême droite !

Au niveau national,  lors de l'entre 2 tours, les thématiques de la démocratie, des solidarités et de la transition écologique ont complètement disparu du débat. Il est à craindre que ces thématiques soient également oubliées durant le prochain mandat, malgré les alertes du GIEC sur la nécessité d’agir dès aujourd’hui pour minimiser les dégâts du dérèglement climatiques, la crise démocratique actuelle et l’augmentation de la pauvreté.

Quelque soit l'ssue du second tour, vous pourrez compter sur notre collectif Alfortville Par Nous-Mêmes pour poursuivre notre engagement afin de concrétiser une véritable démocratie citoyenne, la transition écologique et des pratiques véritablement solidaires.

Au niveau municipal, nous ferons en sorte que l’actuelle majorité tienne compte du vote des citoyen-ne-s pour cesser de faire barrage à nos propositions de collaboration aux projets de la ville. Les habitant-e-s se sont détourné.e.s du projet et des méthodes du Parti Socialiste et des partis composant la majorité municipale. Nous appelons le Maire à prendre en compte les résultats du scrutin national et à mener sa politique locale en conséquence.

Nos élu.e.s PNM sont prêt.e.s, comme elles et il l’ont toujours été, à travailler au sein du Conseil Municipal et avec les services de la Ville.

● Pour une meilleure solidarité avec les plus démunis, notamment avec la mise en place d’un Revenu Minimum Garanti

● Pour une planification locale de la transition écologique, notamment avec la réouverture du plan locale d’urbanisme

● Pour une participation citoyenne plus intense en constituant avec les associations et les habitants une Commission locale de la vie Associative, une commission pour la transition énergétique et pour une démocratie renforcée au sein des comités de quartier et du Conseil citoyen

Ces propositions ne vont pas de soi, elles sont difficiles à concrétiser. C’est pourquoi il faut s’y atteler vite, tous et toutes ensemble, de manière ouverte et transparente.

jeudi 25 novembre 2021

Soutien à la Grève des AESH ! Des conditions dignes de travail pour accompagner nos enfants en situation de handicap

A l'appel de plusieurs organisations syndicales, les AESH du Val-de-Marne se sont mis en grève, aujourd'hui, jeudi 25 novembre. 

Plus de 200 personnes ont manifesté ce matin devant la DSDEN (la direction des services départementaux de l'éducation nationale) pour revendiquer des conditions dignes de travail des AESH et de l'accompagnement des enfants en situation de handicap.

Le collectif Alfortville Par Nous-Mêmes leur apporte leur soutien inconditionnel.

Pour appuyer leur lutte, nous partageons ce texte d'une famille en souffrance :


« Qu’est ce qu’on va faire de ça ? »


Cette phrase, ce questionnement je l’ai entendu souvent et même très souvent à l’école et dans les structures de la petites enfance. Il faut savoir que derrière le »ça », il y a un enfant donc un être humain qui est en « situation de handicap ». 

Comment se fait-il que malgré la loi de 2005 avec les moyens qui devaient suivre, les parents, les professionnel-les et les enfants les attendent toujours….

Comment peut-on maltraiter l’enfant et sa famille et l’enseignant ? Les écoles réagissent mais les réponses sont quasi inexistantes.

Comment peut on donner à un enfant en situation de handicap la présence d’une personne qui ne le connaît pas tant humainement que pathologiquement  du jour au lendemain, sans certitude de l’accompagner toute l’année?

L’enfant souffre tous les jours de cette situation, « pourquoi je suis différent ? Pourquoi les adultes ont toujours raison et que je ne peux rien dire ? »

Les parents ont la boule au ventre tous les jours de laisser leur enfant dans cette institution qui n’a pas les moyens qu’elle devrait avoir et qui ne peut répondre aux besoins spécifiques des enfants qui lui sont confiés.

La seule solution, c’est le rejet d’un enfant de CM1 en situation de handicap dont les aménagements actés ne sont toujours pas mis en place, se retrouve au CP à faire le travail de CP. SCANDALEUX !

Il faut savoir que ce sont les parents qui ont tout fait pour que leur enfant soit reconnu comme «différent », sinon « il était mal élevé, les parents étaient laxistes, cet enfant n’a pas de cadre…»

Et voilà l’école a donné son avis qui prime sur ce que les parents clament et réclament depuis la moyenne section, prendre en charge leur enfant avec des aménagements. L’école juge, l’école est la seule à savoir comment éduquer. 

C’est une vraie souffrance quotidienne pour la famille, pour le couple, pour la fratrie et pour les grands parents. 

Il faut savoir que sous couvert de bonnes intentions des parents s’interrogent sur la scolarité de leurs propres enfants en ayant « ça » dans la classe. 

Cette situation est totalement intolérable la loi d’inclusion devient une situation d’exclusion. 

Témoignage d’une famille en souffrance.

dimanche 21 novembre 2021

Charte Laïcité : notre droit de réponse aux présidentes et présidents d'association suite au Courrier de M. le Maire

Madame la présidente, monsieur le président

Dans son courrier en date du 21 Septembre, concernant la mise en œuvre de sa "Charte de la laïcité", qui vous a été adressé ainsi qu’à toutes les associations d'Alfortville, Monsieur le Maire, Luc Carvounas commet inexactitudes et imprécisions. L’ensemble des groupes d’opposition a été choqué par ce courrier qui semble confondre intérêt général des alfortvillais.e.s et manœuvre politicienne. Il cherche avant tout à décrédibiliser les oppositions auprès du milieu associatif, en répandant de fausses informations, distribuant des bons et des mauvais points, s’auto-proclamant porte-parole d’élus au mépris du respect de la démocratie..

Un exemple ? Le fait de parler d’un groupe LFI qui n’existe pas. Il entend désigner ainsi les trois élu.es municipaux du collectif citoyen “Alfortville Par Nous-mêmes” dont une appartient à LFI.

Il oublie la présence d’un conseiller municipal LFI dans sa majorité.

Un autre exemple ? Le groupe Place à l’avenir -LaREM n’a pas voté contre l’application de la charte de la laïcité, mais s’est abstenu.

Quand des élu.es remplissent le mandat donné par les alfortvillais.e.s, et s’opposent à Mr le Maire, il fait mine de le “regretter”, et qualifie de « peu claires » des prises de position documentées et argumentées.

La relecture du compte-rendu du Conseil Municipal du 30 Juin 2021 montre que pour la première fois il y a eu un débat au sein de cette assemblée, c'est-à-dire un échange de points de vue différents tous argumentés, les différentes opinions exprimées étaient très claires, et les explications de vote non moins claires.

Pour résumer les faits :

  • Le collectif citoyen Alfortville Par Nous-Mêmes est opposé à la mise en place pour les associations, d’une “charte de laïcité” et a proposé une charte d’engagement réciproque Municipalité/associations à co-construire.
  • Alfortville Place à l’avenir –LaREM s’est abstenu parce que la charte proposée était amputée d’exigences qui leur tiennent à cœur
  • Alfortville au coeur –LR centres a voté pour mais en précisant que la charte n’allait pas assez loin

Les positions de tous les groupes d’opposition étaient pour des raisons très différentes opposées à la charte proposée.

Rappel de la position du groupe Par Nous-mêmes :

Le collectif citoyen Alfortville Par Nous-mêmes est profondément attaché à la laïcité.

La laïcité organise le respect de la liberté de conscience et la séparation des cultes et de l’Etat (article 1 de la Loi du 9 décembre 1905). Les citoyens sont ainsi libres de manifester leur appartenance religieuse ou philosophique, ainsi que leur droit de ne pas croire ou de ne plus croire, contrairement aux agents fonctionnaires de l’Etat ou des collectivités publiques qui, dans l’exercice de leur fonction, doivent assurer une neutralité absolue.

Par contre, le collectif citoyen Alfortville Par Nous-mêmes est opposé à toute charte de la laïcité qui parle de tout autre chose que de laïcité, et a proposé une charte d’engagements réciproques à co-construire et à signer par la ville et par les associations subventionnées. Cette charte d’engagement réciproque déclinant les droits et devoirs de chacun

Les différentes lois encadrant les libertés associatives et celles régissant l’octroi de subventions disposent que les associations subventionnées doivent avoir un objet d’intérêt général qui s’inscrive dans la politique de la ville (dont nous regrettons l’absence de formulation claire).

Par contre, on peut exiger des associations subventionnées qu’elles acceptent tout adhérent alfortvillais intéressé par leurs activités sans discrimination d’opinion, de conscience, de genre, de provenance et qu’elles luttent en leur sein contre toute discrimination.

En accord avec les dispositions de la Loi du 9 décembre 1905 il est illégal d’imposer aux associations de taire leurs convictions, philosophiques, ou religieuses, tant qu’elle ne les imposent à aucun de leurs adhérents et qu’elles sont compatibles avec la loi de la République.


En espérant que ce courrier vous permettra, de mieux comprendre les sous entendus et  le langage politicien électoraliste de notre Maire, qu’on peut imputer peut être à une grande fatigue due aux multiples tâches que ses fonctions et sa manière de gouverner la ville lui imposent.


Le collectif Par Nous-mêmes et ses élu.e.s :

Lara Bakech, Armelle Namy et François Tronche

lundi 25 octobre 2021

Retours sur le Conseil Municipal du 28 septembre 2021

 Humour et démocratie : retrouvez ce que nous avons dit, et surtout ce que nous aurions aimé dire lors du dernier conseil municipal qui s'est déroulé le 28 septembre...




jeudi 21 octobre 2021

Manifestation de soutien aux AESH

 Mardi 19 novembre le collectif Alfortville Par Nous Mêmes était présent lors de la manifestation de soutien aux AESH organisé par les enseignants et les parents d'élèves de l'école élémentaire Bérégovoy.



Explications 

A Alfortville, les personnels de l’école Bérégovoy sont en grève intermittente jusqu’à la Toussaint,
pour protester contre le manque de personnel AESH (Accompagnant.e des Enfants en Situation de
Handicap).

La reconnaissance et la visibilité du handicap dans notre quotidien est indispensable. La loi de 2005
devait favoriser l’inclusion des enfants en situation de handicap à l’école.

En 2021 le compte n’y est pas !

 750€ net mensuel à temps complet, 24h, ne permettent pas aux AESH de vivre dignement.

 Une formation à minima, des missions auprès de plusieurs enfants dans plusieurs établissements

 Des horaires de travail qui interdisent toute autre activité

Tout est fait pour dévaloriser cette fonction, décourager les candidat.es et entraîne de nombreuses
démissions.

Les heures d’accompagnement sont octroyées aux élèves mais sur le terrain le manque d’AESH les en
prive. Les enfants, les équipes pédagogiques, les AESH, tous sont en souffrance.

La reconnaissance de la fonction d’AESH passe par la professionnalisation, un véritable statut de la
fonction publique et une formation qualifiante à la hauteur des missions qui leur sont demandées.

La réalité des enfants en situation de handicap est plus que préoccupante dans les écoles françaises
et en particulier dans le Val de Marne. Les AESH sont en nombre insuffisant par rapport aux besoins
recensés. De nombreux élèves reconnus à besoin particuliers par la MDPH (maison du handicap) et
dotés d’un nombre d’heures d’accompagnement ne bénéficient pas d’aide adaptée sur le terrain.

Un appel à la grève nationale a été fait le mardi 19 Octobre 2021 par l’intersyndicale de L’Education Nationale, avec les revendications suivantes :

 L'augmentation des rémunérations des AESH sur toute la carrière, avec comme objectif

l'alignement sur la grille de catégorie B

 La possibilité de contrats à temps complet pour vivre dignement de, leur travail

 L'abandon de la politique de mutualisation systématique des moyens : pas plus de 2 élèves
par AESH

 La création d'un véritable statut de fonctionnaire catégorie B pour reconnaître le métier

d'AESH

 L'accès à des formations qualifiantes à la hauteur des missions demandées

 Le recrutement immédiat d’AESH aux postes qui font défaut pour permettre de couvrir les
heures actuellement octroyées aux élèves en situation de handicap pour qu’ils bénéficient
d'un accompagnement à la hauteur des besoins.

jeudi 16 septembre 2021

La tribune du MAG de septembre 2021 : La rentrée !

 Voici notre tribune de rentrée dans le MAG de septembre.

Mais nous avons constaté avec surprise que notre tribune n'a pas été publiée dans le mag de ce mois-ci alors que nous l'avions envoyé comme demandé... 
"Ce mois de septembre voit la rentrée scolaire s’effectuer de nouveau dans un contexte particulier. L’incapacité du gouvernement à offrir enfin un cadre serein et clair aux enseignant.e.s et aux enfants, alors que la crise sanitaire dure depuis deux ans, démontre que Jean-Michel Blanquer et Emmanuel Macron sont incapables d’apprendre de leurs erreurs.
À Alfortville, la majorité a annoncé l’achat et l’installation de sondes de C02 pour équiper les écoles de la municipalité. Si cette première mesure est bienvenue elle ne saurait suffire à faire une rentrée scolaire sécurisée et sereine pour nos écoliers et écolières.
Au-delà de la question de l’achat d’équipements, annoncé sur Facebook en grande pompe, il aurait été bienvenu de consulter l’ensemble des parties prenantes pour préparer au mieux cette rentrée. Notre collectif regrette l’absence de concertation, notamment des associations, parents d’élèves et de l’ensemble des élu.e.s du conseil municipal, et ce, malgré nos relances pour que tous les élu.e.s soient associé.e.s aux réflexions. Toutes nos demandes de rendez-vous avec l’adjoint au Maire en charge de l’éducation restent d’ailleurs sans réponse depuis juin 2020.
La crise démontre au sommet de l’Etat la faillite d’un système de décision ultra-centralisé autour d’un prétendu homme providentiel. Alfortville gagnera à ce que ne soient pas reproduits localement les mêmes schémas que le Maire dénonce au niveau national. Surtout quand il s’agit de l’avenir de nos enfants."

mardi 13 juillet 2021

Interventions PNM au conseil municipal du 30 juin - Education

 Intervention d'Armelle Namy

Comme nous l’avons exprimé lors du conseil municipal du 2 juillet 2020, nous aimerions savoir si une réunion de travail consacrée à la préparation de la rentrée scolaire sera organisée au cours de l’été. Les parents d’élèves ont exprimé leurs inquiétudes lors de l’organisation du printemps des parents les mercredis sur la place de la mairie soutenus par quelques conseillers municipaux. Nous avons toujours la volonté de mettre à disposition notre réflexion au service des Alfortvillais.es avec les adjoints et les services. Nous rappelons qu’à la suite de notre demande du 2 juillet 2020, la tenue d’une réunion de travail de préparation de la rentrée scolaire était prévue dans le courant de la dernière semaine d’août mais n’a jamais eu lieu.

Pourtant, à plusieurs reprises, encouragés par monsieur le maire, nous avons demandé à rencontrer les services, mais nos demandes sont restées sans réponse. Qu’en sera-t-il en 2021 ?


Voeu relatif à l’état d’insalubrité du lycée Maximilien Perret

Considérant que les enseignant.e.s de l’établissement Maximilien Perret alertent la région

et les pouvoirs publics depuis de nombreuses années sur la dégradation des locaux, sur

les nombreuses fuites d’eau, les risques sanitaires et la sécurité du bâtiment ;

Considérant qu’à chaque épisode pluvieux ou orageux, les enseignant.e.s et le personnel

de l’établissement doivent placer des seaux sur le sol et condamner certaines salles ou

certains couloirs du lycée ;

Considérant que les orages du 19 juin dernier ont aggravé l’état d’insalubrité du Lycée

Maximilien Perret et provoqué l’effondrement du plafond d’une salle d’examen ;

Considérant que cette situation dure depuis de trop nombreuses années, malgré les

signalements des professeur.e.s, notamment lors d’une grève en 2015, pour exiger entre

autres, la réfection du toit, le remplacement du matériel et l’augmentation du nombre de

postes des personnels techniques et de surveillance ;

Considérant que l’état du lycée a un impact sur les conditions d’études des élèves qui

peuvent être contraint.e.s à passer leurs examens dans des salles inondées ou avec la

crainte de voir le plafond s’écrouler sur elles et eux ;

Considérant que le véritable abandon du Lycée par la Région et l’Etat entraîne les

lycéen.ne.s à effectuer leur scolarité dans des conditions déplorables et traduit le peu de

considération que les pouvoirs publics portent à la jeunesse Alfortvillaise ;

Sur proposition des élu.e.s du Groupe Alfortville Par Nous-Mêmes

Le Conseil Municipal émet le voeu que :

• La région attribue les moyens nécessaires à la rénovation immédiate du Lycée Maximilien

Perret pour que des travaux puissent être entrepris dès cet été

• La région assure que la rentrée scolaire 2021 s’effectue dans un lycée salubre et sans risque

sanitaire et sécuritaire pour les lycéen.ne.s et le personnel

• La région assure aux lycéen.ne.s d’Alfortville et de toute la région de pouvoir étudier dans des

conditions saines

• Des moyens pérennes soient alloués au lycée Maximilien Perret pour éviter tout nouveau

risque de dégradation du bâtiment

Interventions de PNM au conseil municipal du 30 juin - Laïcité

Charte de la laïcité
Intervention d'Armelle Namy

Nous avons réclamé la transparence sur lattribution des subventions aux associations, nous avons obtenu la tenue dun atelier à ce sujet et nous en sommes satisfaits.

De cette concertation qui sest déroulée en quatre temps, est issue un règlement dattribution et de critérisation des subventions.

Lors du dernier atelier qui devait lentériner, nous avons découvert sur table, une charte de la laïcité. Alors que le règlement pour lattribution des subventions a fait lobjet de débat, d’échange et dune volonté de co-construction, cette charte de la laïcité, devant faire partie du nouveau règlement, nous est soumise sans possibilité de réflexion commune. Nous nous rendrons très vite compte que cette charte est un copier coller de la charte proposé par le Secrétariat d’état à l’égalité femmes hommes, dans le cadre de la loi dites « séparatisme ». Cette charte était destinée à être signée par les associations subventionnées. Nous avons tenté durant latelier dexposer nos arguments et de préciser que la laïcité sapplique à l’état et aux services publics mais en aucun cas aux associations qui relèvent du droit privé. Nous avons ajouté que de nombreuses associations nationales dont la LDH, pour ne nommer quelle, s’étaient opposées à la signature de telles chartes.

Nos propos ont soulevé une certaine indignation des conseillers présents, à lexception de lun dentre eux, qui devant nos arguments ont semblé mettre en doute notre attachement aux principes républicains. Nous avons dû les rassurer sur ce point !

Aucun autre atelier n’était prévu pour échanger plus avant sur ce texte, seuls des échanges par mail étaient envisagés.

Suite à latelier, notre groupe a travaillé, Nous avons fait appel au milieu associatif pour nous éclairer, nous avons lu de nombreux rapports, comparé des chartes de différentes institutions. Cette réflexion nous a permis de proposer plusieurs textes que nous avons partagés avec lensemble des élu.e.s : une proposition de charte dengagements réciproques, une version amendée de la charte de la majorité et un texte sur la laïcité rappelant notre attachement aux lois de 1901 et 1905. Ces productions sont restées sans réponses de la majorité.

Nous avons eu connaissance des modifications apportés à la charte quelques jours avant la commission vie associative. Larticle 7 concernant la restriction des tenues vestimentaires a été supprimé et il nest plus demandé aux associations d’être soumises à la signature de cette charte pour obtenir une subvention. Nous approuvons ces modifications minimales. Reste le contenu de la charte. Nous restons favorables à la co construction dune charte dengagements réciproques.

Intervention de Lara Bakech

Comme la dit Armelle, cette charte na pas été lobjet de débat ou dune quelconque volonté de co-construction ou d’échanges sereins.

Permettez-nous donc de revenir sur le fond et de prendre le temps ici dexposer le plus clairement possible nos arguments. 

Premièrement, il nous paraît essentiel de rappeler ce quest la laïcité :

La laïcité implique la séparation de l’Etat et des organisations religieuses. L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens, et l’Etat —qui ne reconnaît et ne salarie aucun culte— ne régit pas le fonctionnement interne des organisations religieuses. De cette séparation se déduit la neutralité de l’Etat, des collectivités territoriales et des services publics, non de ses usagers. La République laïque impose ainsi l’égalité des citoyens face à l'administration et au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances.

« La laïcité garantit la liberté de conscience. De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou convictions. La laïcité implique la neutralité de l'Etat et impose l'égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction. »

Définition de la laïcité par Jean-Louis Bianco

Il y a ce que dit la loi, et ce que certains voudraient que la loi dise. Ne confondons pas. 

Votre proposition de charte qui est un copier coller de la charte de Mme Schiappa. Présentée dans le cadre de la loi originellement appelée « loi contre les séparatismes », loi que le PS, le PCF et EELV sapprêtent à rejeter à lAN, cette proposition a été mise de côté par le gouvernement lui-même. Pourquoi se précipiter ? Pourquoi ne pas entendre les arguments, si ce nest les nôtres au moins ceux des associations ? Pourquoi adopter coûte que coûte une charte qui sera au mieux inutile et au pire dangereuse par la confusion quelle va créer.

La laïcité nest pas un gros mot et nous navons pas peur de laborder, contrairement à ce qui nous a été dit lors des ateliers. Mais, la charte présentée est remplie didées reçues et participe à la dévotion de la laïcité. 

Première idée reçue : La laïcité sapplique à toute entreprise privée (ou associations) et impose la neutralité »

Faux ! La neutralité ne sapplique que si la structure exerce un service public.
Sinon, la liberté est le principe, mais peut être limitée à condition que ces limites ne soient pas discriminatoires. 

2ème idée reçue : La laïcité cest toujours la neutralité »

Faux ! La laïcité nimplique la neutralité que de ceux qui exercent un service public.
Mais la laïcité cest aussi la liberté pour les autres dexprimer des convictions, sans troubler lordre public. Sinon nous ne pourrions pas distribuer des tracts sur le marché. 

3ème idée reçue La laïcité garantit toujours l’égalité entre les femmes et les hommes »

Faux ! Contrairement à ce que jai pu dire dailleurs dans une vidéo concernant le conseil municipal du 15 décembre. Vous voyez nous aussi nous avons pu avoir des idées reçues sur la laïcité, mais en creusant le sujet, en l’étudiant nous avons compris nos erreurs et nous avons progressé.

La laïcité concerne dabord les convictions, pas le genre. MAIS a contribué aux droits des femmes par la séparation des Églises et l’État (qui a permis ladoption de lois sopposant à certaines influences religieuses patriarcales).

4ème idée reçue Un signe ostensible et un signe ostentatoire, cest pareil »

Faux ! Signe ostensible (cf. loi de 2004) = signe visible de tous. 
Signe ostentatoire = suppose un comportement prosélyte qui accompagne le port du signe.


Voeu relatif à la remise en place de l’Observatoire de la laïcité

Conseil Municipal du 30 Juin 2021

Vu le décret du 5 juin 2021 abrogeant l’Observatoire de la laïcité et le remplaçant par un

comité interministériel de la laïcité placé sous l’autorité du Premier ministre ;

Considérant que la laïcité est un principe fondamental de la République depuis le vote de la

loi du 9 décembre 1905 rappelant la liberté absolue de conscience (Article 1) et proclamant

la non-reconnaissance d’aucun culte par l’Etat (Article 2) ;

Considérant que la loi du 9 décembre 1905 est avant tout le résultat d’un long processus

historique (Rapport public du Conseil d’Etat, 2004), qui impose la neutralité réciproque de la

République et des cultes sur l’ensemble du territoire national à l’exception malheureuse des

départements alsaciens et mosellans toujours soumis au régime concordataire ;

Considérant que la loi du 9 décembre 1905 est l’aboutissement légal de principes

philosophiques et moraux issus de la pensée des Lumières, fondateurs de la République

française et de sa devise Liberté-Égalité-Fraternité ;

Considérant que l’Observatoire de la laïcité, instauré le 25 mars 2007, a, dans l’exercice de

ses missions, fourni conseils et assistance aux gouvernements quant au respect et à la

promotion du principe de laïcité, via la rédaction et l’adoption de nombreux avis officiels

consultatifs ;

Considérant que le travail de l’Observatoire de la laïcité a permis, à travers 1100 analyses

juridiques individualisées réalisées au bénéfice d’entreprises, d’élus ou d’associations, de

former et de sensibiliser au principe laïc près de 300 000 personnes entre 2007 et 2021 ;

Considérant que la suppression de l’Observatoire de la laïcité décidée par la ministre

déléguée à la Citoyenneté auprès du ministre de l’Intérieur est motivée par des

considérations contextuelles et non par la défense intangible d’un principe cardinal de la

République ;

Considérant que la récupération politique de la laïcité, en dénaturant son sens originel, crée

une ambiguïté tendant à considérer de façon douteuse tel ou tel culte pratiqué sur le

territoire national ;

Considérant qu’en supprimant l’Observatoire de la laïcité, instance indépendante et placée

au-dessus du jeu politique, pour le remplacer par un comité interministériel placé sous

l’autorité du Premier ministre, le gouvernement fait le choix de soumettre ses travaux et

recommandations aux aléas de la controverse politique ;

Considérant que, ce faisant, le gouvernement a rompu avec le souci de l'universel pourtant

promu par la laïcité, et a situé le débat et la défense de la loi du 9 décembre 1905 et des

principes qu’elle porte hors du champ de l’intérêt public ;

Considérant l’attachement de la ville d’Alfortville et de l’ensemble du Conseil municipal (si

refus d’un groupe, remplacer -en soustrayant les groupes en désaccord- par : des groupes

“Alfortville Par Nous-Mêmes”, “Alfortville, notre bien commun”, “Alfortville Confluence”,

“Europe Ecologie Les Verts”, “Parti Socialiste, Parti Socialiste & Démocrate Arménien, et

apparentés”, “Parti Communiste Français”, “Génération Ecologie progressiste et citoyen”,

“Génération.s”, “Alfortville place à l’avenir - LREM”, “Alfortville au coeur - LR & Centre”) à la

promotion et à la défense de la laïcité, et à la garantie de la liberté absolue d’opinion et de

leur expression ;

Considérant que cet attachement de la ville d’Alfortville à la laïcité tire son origine des

fondateurs même de notre ville, libres-penseurs et farouches républicains, qui ont tracé le

chemin propice à l’exercice de ce principe dans notre ville depuis 1885,

Le Conseil municipal d’Alfortville émet le voeu que :

- Le gouvernement abroge le décret n° 2021-716 du 4 juin 2021 instituant un comité

interministériel de la laïcité ;

- Le gouvernement décide, par décret, la remise en place de l’Observatoire de la laïcité,

selon les mêmes termes que le décret initial n° 2007-425 du 25 mars 2007 ;

- Le gouvernement apporte la garantie publique de ne plus instrumentaliser, ni dénaturer

la loi du 9 décembre 1905.