samedi 16 mai 2020

CR de la réunion publique du 9 mai


Compte-rendu de la Réunion Publique sur le déconfinement – 09 mai 2020


Alfortville, le 14.05.20
Synthèse :
Cette réunion, et celles qui suivront, sont la preuve que la distanciation physique ne mène pas nécessairement à la distanciation sociale. Le confinement est un vécu social total : quelque chose d’exceptionnel dont on mettra du temps à mesurer l’impact et les conséquences
Les points importants ressortis de nos échanges :
·         Il est nécessaire de mettre en lien et coordonner tous les acteurs de la collectivité, services publics, associations et habitants
·         À Alfortville comme au niveau national, les décisions face à la situation complexe du confinement et du déconfinement ne sont pas prises collectivement. Une personne et son entourage proche, ne peuvent à eux seuls prendre les dimensions du problème. Les points de vue des nombreux acteurs de la ville engagés, associations et habitants doivent être échangés pour élaborer des réponses que chacun tout seul ne peut envisager
·         Les dimensions démocratie, solidarité et écologie ont toutes été mentionnées par les participants en évoquant les problèmes liés aux transports, au soutien aux habitants les plus précaires, à la distribution alimentaire sécurisée et au manque de coordination.
L’opportunité est présente, de faire perdurer les initiatives mises en place, en particulier au niveau du transport et des solidarités.
Compte-rendu des échanges :
Les participants ont dressé le constat suivant :
·         Notre modèle de développement révèle son extrême fragilité devant ce genre d’événement : l’absence d’anticipation des crises est guidé par les logiques court-termistes
·         Les politiques sont prisonniers de ce système de vision à court terme, qui a conduit à affaiblir le système de santé et de recherche, pourtant nos seules armes pour sortir de la situation actuelle
·         Les consignes sanitaires furent des injonctions contradictoires : ne sortez pas de chez vous, mais allez travailler si votre mission est indispensable à la collectivité. Ces travaux ont été réalisés sans les protections nécessaires.
·         Le confinement aura de graves conséquences économiques, sociales, personnelles et psychiques. A ce titre il ne peut durer indéfiniment.
·         Quelles traces laisseront pour beaucoup l’isolement consécutif au confinement, en particulier aux plus jeunes et aux plus âgés.
·         Exacerbation des inégalités : télétravail ou non, sécurité de l’emploi ou pas, les habitants ont souffert, pour certains de logements exigus ou insalubres. L’inégalité a été renforcée, en comparaison d’autres qui jouissaient de maisons plus spacieuses, de jardins.

Cependant le confinement a également démontré la persistance de l’esprit de solidarité, et de ses initiatives spontanées.

Concernant les dispositifs de solidarité :
À Alfortville, plusieurs associations ont été rapidement sollicitées par des familles en difficulté alimentaire et qui se sont mobilisées durant la période de confinement :
·         Accompagnement solidaire et scolaire
·         Don du cœur (association de Créteil qui aide des familles Alfortvillaises)
·         Initiatives de la Cour-Cyclette
·         Initiatives de la compagnie des parents.
Trois d’entre elles rapportent d’ailleurs avoir été submergées par les demandes d’aide de nombreuses familles. Elles les ont orientés vers le CCAS, qui pour certains nombreux cas les ont refoulées.
Le collectif « don du cœur » de Créteil signale que le CCAS n’a pas pris en compte les familles dont la situation s’était aggravée depuis le confinement.
Parmi elles des familles logées par le 115 à Appartcity et qui ne bénéficient pas ou peu d’accompagnement des structures chargées de leurs situations.
Les associations Alfortvillaises ont fait appel à des associations d’autres communes et d’autres départements qui ont assuré des livraisons alimentaires régulières dont 176 familles ont été les bénéficiaires.
La Cour-Cyclette a transformé ses marchés Bio en livraisons de paniers Bio avec des livraisons groupées respectant le protocole sanitaire et faisant appel à l’auto-organisation des habitants. Les livraisons étaient assurées en vélos-cargot et préfigurent une solution d’avenir.
Cette association a signalé la grande précarité des étudiants de Créteil avec lesquels elle travaille. Elle a également fait appel aux habitants pour constituer, dans un premier temps des paniers de fruits pour les soignants puis des paniers solidaires mis à disposition des autres associations.

Toutes ces associations ont été confrontées à un manque de coordination sur la ville. Recenser les familles en difficulté a représenté un important travail. Leur souhait aurait été de bénéficier d’une collaboration plus étroite avec le CCAS, qui est compétent en la matière, et leur aurait permis d’être plus efficaces. Elles ont sollicité la ville qui ne s’est pas appuyée sur leur connaissance du terrain, regrettent-elles.

Pierre Ughetto de la majorité municipale, se déclare volontaire pour faire le lien entre les associations, les « invisibles » qui ont été évoqués, et la nouvelle majorité municipale.

Nous reconnaissons le travail des agents qui agissent dans leur domaine de compétences, notamment le CCAS qui effectue un travail considérable, mais nous pensons qu’il s’appuie uniquement sur le vivier de familles qui ont fait la démarche de se faire connaître. Il y a toutes celles qui ne font pas la démarche, et pour qui il semble indispensable de trouver le moyen d’aller vers elles. Pour se faire, les moyens qui lui sont alloués devraient être augmentés pour élargir son champ de compétences.
Une question est posée sur les relations entre les aides apportées par le département et celles du CCAS.

Concernant la réouverture des écoles :
Une enseignante en école maternelle évoque le développement du lien de proximité avec les familles et la découverte de nouveaux outils à l’occasion de l’enseignement à distance. Elle nous fait part également de nombreuses initiatives de solidarité sur la ville et à proximité (distribution de masques et sur-blouses). Mais elle pointe une action qui a été limitée par l’éducation nationale :  l’apport direct de matériel informatique à une famille logée à appart’city, pour un élève confiné avec les siens dans une chambre d’hôtel.

Elle pense que l’ouverture des écoles serait profitable à nombre d’enfants mais certainement pas dans les conditions requises par le protocole sanitaire qui va à l’encontre des besoins des jeunes enfants et de la pédagogie pratiquée à l’école maternelle.
Elle se dit déroutée, en tant que parent et enseignante, par les injonctions contradictoires du ministre quant à l’ouverture ou non des écoles. Elle déclare qu’aucune concertation du corps enseignant n’a été mise en place avec le maire et l’inspecteur de l’éducation nationale.

Les parents d’élèves évoquent le manque de matériel informatique pour un certain nombre de familles. Des parents, après avoir cherché, trouvé et mis à jour des ordinateurs donnés, ont proposé pour compléter de prêter les tablettes de l’école (dotation municipale). Ils ont essuyé un refus de la directrice.

Un parent qui ne possède pas d’imprimante et qui a été obligé de copier les devoirs de son fils se questionne sur l’absence de plateforme qui permettrait aux enfants de remplir directement les documents.

L’équipe d’une école a fait un sondage auprès des familles et a obtenu 46% de fréquentation possible. L’école pouvait accueillir 12 enfants par classe en respectant le protocole envisageable pour de grands élèves d’élémentaire. Des parents regrettent la décision unilatérale prise par le maire et soulignent l’importance de l’humain dans la relation qu’il est important de retrouver pour les enfants. Une mère d’élève abonde dans ce sens et aimerait que l’on donne la parole aux enfants au-delà de l’école mais dans la ville.

Une participante souligne ce qui lui semble ressortir des propos tenus : un manque criant de coordination entre parents, enseignants, mairie et éducation nationale.

Un participant du comité local Larem d’Alfortville attend une attitude proactive de la mairie vers les associations.

Un membre de la CGT qui se prononce contre la reprise de l’école, fait la relation entre la garde des enfants et la reprise du travail.

Concernant le plan de déplacement et l’urbanisme tactique :

Alternatiba, MDB (mieux se déplacer à bicyclette) et la Cour-Cyclette ont fait des propositions :
·         Rue Charles de Gaulle et rue Emile Zola, création de pistes cyclables sécurisées
·         Elargissement des trottoirs de 2m50 rue PVC, la gare, rue de seine, rue Maleret Joinville pour que les queues puissent s’organiser.
·         Libérer des places de stationnement
·         Créer des places des zones de rencontre limitée à 20 km/H
Ce qui anime ces trois associations c’est de remettre de l’humain dans la ville. L’espace public c’est le jardin de ceux qui n’en ont pas, c’est aussi une question de justice sociale.
Ces trois associations ont été reçues par les services techniques de la ville.
Concernant l’affluence attendue dans les transports, il est suggéré d’encourager le télé-travail en proposant la mise à disposition des espaces de co-working sur la ville.
Le problème de la mise à l’abri des vélos est également à considérer lorsque l’aménagement des immeubles ne le permet pas.

1 commentaire:

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