A l'appel de plusieurs organisations syndicales, les AESH du Val-de-Marne se sont mis en grève, aujourd'hui, jeudi 25 novembre.
Plus de 200 personnes ont manifesté ce matin devant la DSDEN (la direction des services départementaux de l'éducation nationale) pour revendiquer des conditions dignes de travail des AESH et de l'accompagnement des enfants en situation de handicap.
Le collectif Alfortville Par Nous-Mêmes leur apporte leur soutien inconditionnel.
Pour appuyer leur lutte, nous partageons ce texte d'une famille en souffrance :
« Qu’est ce qu’on va faire de ça ? »
Cette phrase, ce questionnement je l’ai entendu souvent et même très souvent à l’école et dans les structures de la petites enfance. Il faut savoir que derrière le »ça », il y a un enfant donc un être humain qui est en « situation de handicap ».
Comment se fait-il que malgré la loi de 2005 avec les moyens qui devaient suivre, les parents, les professionnel-les et les enfants les attendent toujours….
Comment peut-on maltraiter l’enfant et sa famille et l’enseignant ? Les écoles réagissent mais les réponses sont quasi inexistantes.
Comment peut on donner à un enfant en situation de handicap la présence d’une personne qui ne le connaît pas tant humainement que pathologiquement du jour au lendemain, sans certitude de l’accompagner toute l’année?
L’enfant souffre tous les jours de cette situation, « pourquoi je suis différent ? Pourquoi les adultes ont toujours raison et que je ne peux rien dire ? »
Les parents ont la boule au ventre tous les jours de laisser leur enfant dans cette institution qui n’a pas les moyens qu’elle devrait avoir et qui ne peut répondre aux besoins spécifiques des enfants qui lui sont confiés.
La seule solution, c’est le rejet d’un enfant de CM1 en situation de handicap dont les aménagements actés ne sont toujours pas mis en place, se retrouve au CP à faire le travail de CP. SCANDALEUX !
Il faut savoir que ce sont les parents qui ont tout fait pour que leur enfant soit reconnu comme «différent », sinon « il était mal élevé, les parents étaient laxistes, cet enfant n’a pas de cadre…»
Et voilà l’école a donné son avis qui prime sur ce que les parents clament et réclament depuis la moyenne section, prendre en charge leur enfant avec des aménagements. L’école juge, l’école est la seule à savoir comment éduquer.
C’est une vraie souffrance quotidienne pour la famille, pour le couple, pour la fratrie et pour les grands parents.
Il faut savoir que sous couvert de bonnes intentions des parents s’interrogent sur la scolarité de leurs propres enfants en ayant « ça » dans la classe.
Cette situation est totalement intolérable la loi d’inclusion devient une situation d’exclusion.
Témoignage d’une famille en souffrance.
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