jeudi 16 novembre 2023

Tribune de novembre

 Après l’assassinat de Dominique Bernard, Samuel Paty, Agnès Lassalle, les mots manquent, voici ceux de Laurence De Cock, professeure d’histoire-géographie et historienne : « Nous devons refuser tout discours qui transformerait nos élèves en potentiels ennemis. 

Laisser s’installer cette petite musique du danger c’est donner raison aux criminels qui nous détestent pour ce que nous sommes : des passeurs de savoirs, des passeurs de valeurs, des passeurs d’humanité. Ce défi nous engage en première ligne mais n’est pas seulement le nôtre. Les responsables politiques doivent reconnaître que l’école se serait déjà écroulée depuis longtemps sans le travail des communautés éducatives parfois jusqu’à épuisement, a fortiori l’école publique lentement dépecée. Les formules incantatoires évoquant le « plus beau métier du monde » ne suffisent plus. Nous avons besoin de gestes concrets de respect et de reconnaissance. 

C’est à cette condition que nous trouverons comment dépasser la peur et le moment de deuil et comment poursuivre dignement la mission dans laquelle nous, Dominique, Samuel, Agnès et les autres nous sommes engagés : instruire et éduquer. »

jeudi 19 octobre 2023

Tribune d'Octobre

 Septembre, la rentrée et les incontournables annonces du ministre de l’éducation nationale. 

Cette année, ce ne sont pas les pénuries de professeur, les classes surchargées ou la revalorisation des salaires qui préoccupent Gabriel Attal, mais une tenue vestimentaire assimilée à un signe religieux. Un texte officiel de plus malgré la précision des textes existants : la loi de 1905, la Charte de la laïcité et la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques. 

Plus problématique, la détermination entre ce qui est une abaya et ce qui est une robe ample et longue est laissée au personnel éducatif, qui devra statuer sur ce qui est «laïquement acceptable» au risque d’un profilage arbitraire et stigmatisant. Et c’est encore une fois une réglementation de l’habillement féminin. L’an dernier c’était le crop top trop court, en 2023 c’est l’abaya trop couvrante ! Le corps des femmes reste ainsi l’objet de toutes les injonctions. N’oublions pas que le vêtement a toujours été un outil de contrôle social, consolidant l’ordre moral et sexuel patriarcal. 

Quand laisseront-ils les jeunes filles s’habiller comme elles le veulent ?

lundi 4 septembre 2023

La tribune de septembre

 L’eau? Parlons-en! 

Nous avons alerté le conseil municipal à propos d’un projet du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) permettant à Veolia de continuer à contrôler le traitement et la distribution de notre eau potable. 

Ce projet est coûteux en énergie et en investissement technologique (875M€). Dangereux pour l’écosystème des bassins fluviaux, il permet de dédouaner le productivisme agricole en amont. Excès de pesticide ou d’intrant ? Veolia veille sur nous ! Les consommateurs paieront! Les polluants sont rejetés dans l’eau? Communes en aval, faites appel à Véolia et à sa technologie! 

Notre maire, vice-président du SEDIF n’a pas informé les alfortvillais de ce projet qu’il soutient alors qu’on observe en Île de France une vague de remise en cause de la domination des multinationales en contrat de délégation de service public avec le SEDIF. Plusieurs conseils municipaux  ont voté pour la remunicipalisation de ce bien commun. La Commission Nationale du Débat Public proposait aux maires concernés, d’organiser des débats sur le projet afin que les habitant.es puissent donner leur avis ; les alfortvillais n’y ont pas été conviés, la démocratie participative a ses limites !

mardi 13 juin 2023

Tribune du mois de juin : Notre eau potable...

 Notre eau potable… Le SEDIF a un projet de changement de technologie de 870M d'€ pour le traitement de notre eau potable. Ce projet, largement controversé, fait l’objet d’un débat public, comme le veut la loi, du 20 avril au 20 juillet. Le problème de l’eau, de sa préservation, de son traitement et de sa consommation mérite mieux qu’un débat technique. Il nécessite une prise de position politique citoyenne. Pour Alfortville, le GPSEA en a confié la gestion au SEDIF qui, par délégation de Service public en a confié l’exploitation à VEOLIA, entreprise privée qui nous facture ses prestations. Notre municipalité s’est donc désengagée de cette responsabilité au profit de plus grands qu'elle (plus compétents?). Outre notre constante opposition à toute délégation de service public au privé, nous regrettons que nous, habitants d’Alfortville, et nos élu.e.s soient tenu.e.s en dehors de toute décision concernant notre eau potable. Heureusement, notre Maire est Vice président du GPSEA, et Vice président du SEDIF, il est donc aux premières lignes pour être informé et nous informer en organisant une réunion publique à Alfortville sur le sujet.


lundi 8 mai 2023

Distribution de l'eau à Alfortville...

 Bonjour à toutes et à tous,

Le SEDIF (syndicat des eaux d’île de France) est en charge pour le GPSEA de la distribution d’eau à Alfortville. Le SEDIF donne délégation de service public à Véolia pour assurer ce service. Le SEDIF a un projet largement contesté de modification technologique de traitement de l’eau potable, qui fait l’objet d’un débat public du 20 avril au 20 juillet.

Luc Carvounas est concerné à triple titre en tant que vice-président du SEDIF, vice-président de la métropole du grand Paris et vice-président du GPSEA ! Aucune information de sa part, à ce jour, du projet du SEDIF ni du débat public qu’il suscite.


Compte rendu d’une réunion Eau île de France du 4 mai 2023


Réunion organisée par la coordination eau île de France. La distribution de l’eau potable est sous la responsabilité du territoire, l’infrastructure appartient au SEDIF (syndicat des eaux d’île de France) dans une partie des territoires d’île de France dont le GPSEA. Le SEDIF en confie la gestion à Véolia en « délégation de service public ». En décembre 2023 le contrat de délégation doit être renouvelé. Voici pour le contexte.

Le SEDIF souhaite mettre en œuvre une nouvelle technologie, similaire à celle que l’on utilise pour désaliniser l’eau de mer : l’OIBP (osmose inverse basse pression). Ce projet est chiffré à 870 millions d’euros.

Il s’agit de prélever de l’eau de la seine 100m en amont de l’usine, de la filtrer, en la propulsant à travers une membrane. Le résultat donne d’un côté une eau déminéralisée donc inconsommable, et de l’autre, un concentrat (les résidus polluants qui ne sont pas passés au travers de la membrane). Ensuite on relâche le concentrat 100m après l’usine dans la seine ! Pour rendre l’eau consommable il faut la reminéraliser! Quand on prélève 100 l d’eau, à la sortie 85 l d’eau sont utilisables. Le nettoyage des membranes reste problématique.

Cette technique nécessite une augmentation importante de la consommation d’énergie et entraînerait une augmentation, pour le consommateur, de 0.30 à 0.40 euros le m3.

Le SEDIF souhaitait réaliser son projet dans l’usine d’Arvigny en Essonne. La Mission régionale d’autorité environnementale (MRAE) émet un avis critique ; l’Agence de l’eau refuse de subventionner le projet. Au final, le préfet n’autorise pas les travaux à Arvigny.

Le SEDIF a donc décidé de mettre en place cette technologie, sans essai préalable, dans ses usines de Choisy le roi, Mery sur Oise, Neuilly sur Marne.

En septembre 2022, la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), décide d’organiser un débat public sous son autorité et non sous celle du SEDIF. Le CNDP appelle ça des rencontres de proximité.

L’OIBP est considéré par de nombreux experts comme nuisible et dangereux pour l’environnement inutile et coûteux pour les usagers.

« Alors que s’ouvre le 20 avril un débat public sur l’eau potable en Île-de-France, organisé par la CNDP, le président du syndicat Eau du Sud Francilien Michel Bisson s’alarme des réponses technologiques d’un « capitalisme vert » qui privilégie des traitements de l’eau énergivores au détriment de solutions plus sobres et écologiques. » cf https://eau-iledefrance.fr/tag/grand-paris-sud/

 

Le 9 mai une rencontre se déroulera à Choisy le roi 13 avenue Anatole France de 18h30 à 21h

il semble fondamental que le débat s’impose, dans le cas contraire le SEDIF aura les mains libres pour faire ce qu’il veut et renouveler la délégation de service public à Véolia, par exemple, qui tient à occuper une position stratégique au niveau international.

Pour y participer il faut s’inscrire sur le site du CNDP.

https://www.debatpublic.fr/eau-potable-idf/rencontre-de-proximite-4136

 

SOYONS NOMBREUSES ET NOMBREUX !!!

lundi 1 mai 2023

Tribune du mois de mai : AUTORITARISME

 Alors que ces dernières années en politique, le fond de l’air dérive doucement vers l’autoritarisme, cette pratique du pouvoir devient insupportable à de nombreux concitoyens. 

On croyait l’autoritarisme old fashion, limité à quelques personnalités inquiètes ou maîtrisant mal leur égo au niveau local ou national. Que nenni ! Le passage en force de la loi retraite contre une évidente majorité de citoyens, sans concertation véritable en est un bon exemple. La violence crescendo du maintien de l’ordre en est sa déclinaison. 

Depuis 10 ans, COP21, lois travail, gilets jaunes, et maintenant loi sur les retraites et manifestations des Soulèvements de la Terre à Sainte-Soline voient des déploiements de forces démesurés avec armures, gaz, et armes de guerre (grenades, LBD et fusils d’assaut). Cette répression violente conduit à des milliers d’interpellations, de blessés graves. Beaucoup ne supportent plus. La loi retraite a mis des millions de gens dans la rue. 

L’annonce de la dissolution des Soulèvements de la Terre a transformé en 15 jours un collectif de quelques centaines de personnes en un mouvement de 100 000 membres dont un comité local Ivry/Alfortville… 

lundi 10 avril 2023

Explication de vote au Conseil municipal du 13 avril

 Bonjour à toutes et tous,

Lors du Conseil municipal du 13 avril les élus devaient voter les subventions aux associations? Voici ci-dessous l'explication de l'abstention de nos élus :


Bien que prêts à encourager l’effort soutenu de la municipalité envers les associations, nous nous abstiendrons lors du vote de la délibération. Nous vous adressons ce message pour vous expliquer le sens de notre vote. Deux associations Alfortvillaises, SLIC et la Compagnie Des Parents sont agréées EVS (Espace de vie sociale) par la Caisse d’Allocations Familiales. Dans notre département les 19 associations agréées EVS sont subventionnées en moyenne à hauteur de 25% par leurs communes.


SLIC est subventionnée à hauteur de 24% de son budget (42000€) par la mairie et bénéficie d’un local gratuit, ce dont nous nous réjouissons car ça lui permet de fonctionner.

La compagnie des parents est subventionnée à hauteur de 8% de son budget (6000€)  par la mairie et supporte un loyer annuel de 11 700€ ce que nous déplorons car elle risque de disparaître à court terme.


J’ai soulevé cette situation lors de la commission permanente du 3 avril et il m’a été répondu que la commune ne pouvait pas combler les manques du département (qui a diminué en  2022 la subvention de la compagnie des parents)  

Mais il ne s’agit pas de cela ! Il s’agit de subventionner de la même manière, en pourcentage, deux associations, l’une au sud et l’autre au nord, qui ont le même rôle social auprès des habitants.

 

L’espace de vie sociale est une structure de proximité qui touche tous les public, les familles, les enfants et les jeunes. Il développe prioritairement des actions collectives permettant :

·         le renforcement des liens sociaux et familiaux, et les solidarités de voisinage ;

·         la coordination des initiatives favorisant la vie collective et la prise de responsabilité des usagers

·         L’espace de vie sociale est un agrément CAF accordé aux associations, basé sur un projet construit avec les habitants et renouvelé tous les 3 ans. La CAF subventionne les associations agrées à hauteur de 22 000€/an.

lundi 3 avril 2023

Tribune du mois d'avril : "VALEUR TRAVAIL" ?

La pandémie a bouleversé nos habitudes et notre façon d’envisager le cours de la vie. Le télétravail a déclenché une réflexion sur l’organisation du travail, le travail comme lien social. La lumière a été mise sur les travailleurs du lien et des services socialement indispensables. La réforme des retraites tente de museler aspirations et réflexions en exigeant d’aliéner deux années de plus de notre vie à la production au service des plus aisés! Pour quelle production leur transférer ce capital ?

La réaction populaire est forte comme jamais depuis longtemps. Mépris pour les travailleurs.ses exerçant des métiers pénibles, carrières hachées exercées souvent par les femmes allant de paire avec injustice et confiscation des biens. La place qu’occupent dans notre vie le travail temps contraint et le travail libre doit être interrogée.

Darmanin parlant du peuple de gauche paresseux nous parle de «  valeur travail », « il y a ceux qui aiment le travail et ceux qui ne l’aiment pas ». Quel mépris ! Il voudrait se placer du côté d’une certaine morale. 

Replaçons le débat sur le plan politique quel travail, pour quelle production et pour quelle société ?

mercredi 1 mars 2023

Tribune du mois de mars : SOUTENONS LE COMITE ALFORT

 SOUTENONS LE COMITE ALFORT

Dans le droit fil de la mobilisation contre la réforme des retraites, s’est constitué un collectif citoyen à Alfortville en 2019 à l’initiative d’un groupe d’enseignants en grève. 

Le 19 janvier 2023, ce collectif s’est reformé dans le but d’étendre la mobilisation à d’autres secteurs professionnels, renforcé par des enseignants et citoyens de Maisons-Alfort : ainsi est né le comité Alfort. Après les deux éditions de « la braderie des retraites », (journée de mobilisation et d’information festive organisée sur la place de la mairie d’Alfortville les 18 janvier et 16 mars 2020), le comité Alfort a organisé une marche aux flambeaux le mercredi 15 février reliant la mairie de Maisons-Alfort à celle d’Alfortville. Au point d’arrivée buvette, soupe à l’oignon et crêpes solidaires ont permis à une centaine de manifestants, rejoints sur place par des Alfortvillais, de se retrouver, d’échanger et d’abonder la caisse de grève. 

Restons attentifs aux futures actions de ce comité en plein essor et rejoignons-le dans cette lutte contre une réforme injuste et injustifiée !

vendredi 10 février 2023

1ère Gazette d'Alfortville, Par Nous Mêmes !

 Lors de nos échanges avec les habitants d'Alfortville nous avons perçus beaucoup d'insatisfactions, de critiques contre la personnalisation et la concentration du pouvoir municipal, d'amertume à la suite de décisions opaques... 

Nous souhaitons que les citoyens se réapproprient leur ville et puissent s’impliquer dans le processus de décision, c'est pourquoi nous avons décidé de proposer un espace d'expressions pour nos réflexions mais aussi pour ceux qui en exprimeraient l'envie !







mercredi 1 février 2023

Tribune du mois de février - Médiathèques : ouvrir plus, ouvrir mieux ?

 Soutenons les revendications de nos bibliothécaires. 

L’ouverture des médiathèques les jeudis et les dimanches engendre des conditions de travail dégradées, ce qui impacte fortement les usager.es : moins d’animations, moins d’accueils de classes et de crèches, moins de temps de réflexion pour des acquisitions de qualité. La dégradation des conditions de travail implique la dégradation de la qualité de l'offre culturelle proposée aux usagers. 

Pour ouvrir plus, il faut plus de moyens, une réflexion/concertation avec les usagers et des compensations pour les bibliothécaires. À ce jour, l’extension des horaires et des jours d'ouverture pour le public signifie une augmentation des horaires et des jours travaillés pour les bibliothécaires sans recrutement de postes statutaires supplémentaires. À ce jour aucun engagement écrit du territoire sur les modalités de compensation: ni récupération de repos, ni primes, ni aménagement du temps de travail, ni recrutement de personnel formé ET aucune réflexion/concertation avec les usager.es

Médiathèques : ouvrir plus pour proposer moins ?