jeudi 25 novembre 2021

Soutien à la Grève des AESH ! Des conditions dignes de travail pour accompagner nos enfants en situation de handicap

A l'appel de plusieurs organisations syndicales, les AESH du Val-de-Marne se sont mis en grève, aujourd'hui, jeudi 25 novembre. 

Plus de 200 personnes ont manifesté ce matin devant la DSDEN (la direction des services départementaux de l'éducation nationale) pour revendiquer des conditions dignes de travail des AESH et de l'accompagnement des enfants en situation de handicap.

Le collectif Alfortville Par Nous-Mêmes leur apporte leur soutien inconditionnel.

Pour appuyer leur lutte, nous partageons ce texte d'une famille en souffrance :


« Qu’est ce qu’on va faire de ça ? »


Cette phrase, ce questionnement je l’ai entendu souvent et même très souvent à l’école et dans les structures de la petites enfance. Il faut savoir que derrière le »ça », il y a un enfant donc un être humain qui est en « situation de handicap ». 

Comment se fait-il que malgré la loi de 2005 avec les moyens qui devaient suivre, les parents, les professionnel-les et les enfants les attendent toujours….

Comment peut-on maltraiter l’enfant et sa famille et l’enseignant ? Les écoles réagissent mais les réponses sont quasi inexistantes.

Comment peut on donner à un enfant en situation de handicap la présence d’une personne qui ne le connaît pas tant humainement que pathologiquement  du jour au lendemain, sans certitude de l’accompagner toute l’année?

L’enfant souffre tous les jours de cette situation, « pourquoi je suis différent ? Pourquoi les adultes ont toujours raison et que je ne peux rien dire ? »

Les parents ont la boule au ventre tous les jours de laisser leur enfant dans cette institution qui n’a pas les moyens qu’elle devrait avoir et qui ne peut répondre aux besoins spécifiques des enfants qui lui sont confiés.

La seule solution, c’est le rejet d’un enfant de CM1 en situation de handicap dont les aménagements actés ne sont toujours pas mis en place, se retrouve au CP à faire le travail de CP. SCANDALEUX !

Il faut savoir que ce sont les parents qui ont tout fait pour que leur enfant soit reconnu comme «différent », sinon « il était mal élevé, les parents étaient laxistes, cet enfant n’a pas de cadre…»

Et voilà l’école a donné son avis qui prime sur ce que les parents clament et réclament depuis la moyenne section, prendre en charge leur enfant avec des aménagements. L’école juge, l’école est la seule à savoir comment éduquer. 

C’est une vraie souffrance quotidienne pour la famille, pour le couple, pour la fratrie et pour les grands parents. 

Il faut savoir que sous couvert de bonnes intentions des parents s’interrogent sur la scolarité de leurs propres enfants en ayant « ça » dans la classe. 

Cette situation est totalement intolérable la loi d’inclusion devient une situation d’exclusion. 

Témoignage d’une famille en souffrance.

dimanche 21 novembre 2021

Charte Laïcité : notre droit de réponse aux présidentes et présidents d'association suite au Courrier de M. le Maire

Madame la présidente, monsieur le président

Dans son courrier en date du 21 Septembre, concernant la mise en œuvre de sa "Charte de la laïcité", qui vous a été adressé ainsi qu’à toutes les associations d'Alfortville, Monsieur le Maire, Luc Carvounas commet inexactitudes et imprécisions. L’ensemble des groupes d’opposition a été choqué par ce courrier qui semble confondre intérêt général des alfortvillais.e.s et manœuvre politicienne. Il cherche avant tout à décrédibiliser les oppositions auprès du milieu associatif, en répandant de fausses informations, distribuant des bons et des mauvais points, s’auto-proclamant porte-parole d’élus au mépris du respect de la démocratie..

Un exemple ? Le fait de parler d’un groupe LFI qui n’existe pas. Il entend désigner ainsi les trois élu.es municipaux du collectif citoyen “Alfortville Par Nous-mêmes” dont une appartient à LFI.

Il oublie la présence d’un conseiller municipal LFI dans sa majorité.

Un autre exemple ? Le groupe Place à l’avenir -LaREM n’a pas voté contre l’application de la charte de la laïcité, mais s’est abstenu.

Quand des élu.es remplissent le mandat donné par les alfortvillais.e.s, et s’opposent à Mr le Maire, il fait mine de le “regretter”, et qualifie de « peu claires » des prises de position documentées et argumentées.

La relecture du compte-rendu du Conseil Municipal du 30 Juin 2021 montre que pour la première fois il y a eu un débat au sein de cette assemblée, c'est-à-dire un échange de points de vue différents tous argumentés, les différentes opinions exprimées étaient très claires, et les explications de vote non moins claires.

Pour résumer les faits :

  • Le collectif citoyen Alfortville Par Nous-Mêmes est opposé à la mise en place pour les associations, d’une “charte de laïcité” et a proposé une charte d’engagement réciproque Municipalité/associations à co-construire.
  • Alfortville Place à l’avenir –LaREM s’est abstenu parce que la charte proposée était amputée d’exigences qui leur tiennent à cœur
  • Alfortville au coeur –LR centres a voté pour mais en précisant que la charte n’allait pas assez loin

Les positions de tous les groupes d’opposition étaient pour des raisons très différentes opposées à la charte proposée.

Rappel de la position du groupe Par Nous-mêmes :

Le collectif citoyen Alfortville Par Nous-mêmes est profondément attaché à la laïcité.

La laïcité organise le respect de la liberté de conscience et la séparation des cultes et de l’Etat (article 1 de la Loi du 9 décembre 1905). Les citoyens sont ainsi libres de manifester leur appartenance religieuse ou philosophique, ainsi que leur droit de ne pas croire ou de ne plus croire, contrairement aux agents fonctionnaires de l’Etat ou des collectivités publiques qui, dans l’exercice de leur fonction, doivent assurer une neutralité absolue.

Par contre, le collectif citoyen Alfortville Par Nous-mêmes est opposé à toute charte de la laïcité qui parle de tout autre chose que de laïcité, et a proposé une charte d’engagements réciproques à co-construire et à signer par la ville et par les associations subventionnées. Cette charte d’engagement réciproque déclinant les droits et devoirs de chacun

Les différentes lois encadrant les libertés associatives et celles régissant l’octroi de subventions disposent que les associations subventionnées doivent avoir un objet d’intérêt général qui s’inscrive dans la politique de la ville (dont nous regrettons l’absence de formulation claire).

Par contre, on peut exiger des associations subventionnées qu’elles acceptent tout adhérent alfortvillais intéressé par leurs activités sans discrimination d’opinion, de conscience, de genre, de provenance et qu’elles luttent en leur sein contre toute discrimination.

En accord avec les dispositions de la Loi du 9 décembre 1905 il est illégal d’imposer aux associations de taire leurs convictions, philosophiques, ou religieuses, tant qu’elle ne les imposent à aucun de leurs adhérents et qu’elles sont compatibles avec la loi de la République.


En espérant que ce courrier vous permettra, de mieux comprendre les sous entendus et  le langage politicien électoraliste de notre Maire, qu’on peut imputer peut être à une grande fatigue due aux multiples tâches que ses fonctions et sa manière de gouverner la ville lui imposent.


Le collectif Par Nous-mêmes et ses élu.e.s :

Lara Bakech, Armelle Namy et François Tronche