jeudi 22 octobre 2020

Compte-rendu du Conseil municipal du 8 octobre 2020 - Partie 1

Délibérations sur les clubs de football d'Alfortville.

Edit du 22.10.2020 :

Comme nous, beaucoup d’entre vous ont suivi depuis le mois de juillet les déboires et les rebondissements du football à Alfortville. Plusieurs actions en justice, à l’initiative de la ville et de l’US Alfortville-Football sont en cours, il faudra attendre les conclusions des différentes instances saisies.

Lors du conseil municipal du 8 octobre dernier, deux délibérations concernaient le football dans notre ville, l’une la suspension de la subvention à l'Union Sportive Alfortville Football (US-A F), l’autre la création d’un second club de Football (le Football Club d’Alfortville, FCA).

Le compte-rendu d'Armelle Namy et François Tronche élus de la liste Par Nous Mêmes :



Concernant l’US-A F, nous avons fait remarquer que l'arrêt du partenariat avec ce club était d'autant plus surprenant que, sur présentation de la mairie, cette subvention avait été votée à l'unanimité par le conseil en juillet dernier, sans que soit fait mention d'aucune difficulté. Nous avons regretté qu'une solution ne puisse être trouvée pour la survie de ce club historique bénéficiant d'une bonne réputation dans le milieu du football et que les 600 adhérents se retrouvent dans une situation plus que difficile. L'interdiction qui a été faite à l'USA d'accéder à ses locaux et aux équipements, quelle qu'en soit la raison, a créé l'émoi chez les familles et les adhérents. Nous assistons au gâchis de compétences sportives reconnues et au risque de la disparition d'un club extrêmement populaire dans la ville, toutes générations confondues. Nous avons regretté qu'une solution ne puisse être trouvée pour la survie de ce club historique bénéficiant d'une bonne réputation dans le milieu du football et que les 600 adhérents se retrouvent dans une situation plus que difficile. Cette discussion a trouvé un rebondissement avec les développements récents autour du football à Alfortville, dont la presse s’est fait l’écho le 21 octobre. Nous ne comprenons pas qu'une solution pour une meilleure gestion de l'association ne puisse être trouvée sans l'intervention de la justice et nous avons encore l’espoir qu’elle le soit. Nous avons voté contre cette délibération.

Concernant la subvention au nouveau club de football (FCA) et sa convention d’objectif, nous pensons que le rôle des municipalités n’est pas de créer des associations mais d’accompagner au mieux les initiatives des concitoyens via, entre autres, le soutien aux associations créées. La création d’un second club de football est un constat d’échec de cet accompagnement. C’est pourquoi nous avons proposé trois amendements. Les deux premiers avaient pour objectif de permettre un suivi plus régulier de l’activité de l’association et un soutien logistique de gestion, d’administration passant, entre autres, par la formation à la direction d'associations. Le troisième concernait le montant de la subvention proposée, plus de 45 k€, qui nous semble disproportionné par rapport au nombre d’adhérents actuel, un peu moins de 90 comme nous l’a indiqué l'adjoint en charge des sports. Cela représente environ 500 € par adhérent, pour une saison déjà bien entamée puisque nous sommes à 3 mois de la fin de l’année. La subvention de l’US-A F était d’environ 160 € par adhérent et par an. Notre proposition était de se rapprocher de celle-ci, en versant une première subvention de 20 000 € (220 € par adhérent) et, bien sûr, de la compléter lors d’un prochain conseil si le nombre d’adhérents venait à s’étoffer. De façon surprenante, ces amendements n'ont pas été votés un par un, comme ils auraient dû l'être, mais ont été rejetés en bloc. Nous avons voté contre la délibération.

Nous alertons depuis plusieurs mois sur la nécessité de rendre complètement transparentes les relations entre les associations et la ville. Nous demandons la création d'un groupe de travail sur la vie associative depuis le 1er conseil municipal de cette mandature. Il apparaît aujourd'hui nécessaire de lancer une mission d'information et d'évaluation concernant l'attribution des subventions. Il est du devoir de la municipalité de mettre en place toutes les mesures possibles pour une transparence complète dans la gestion de la vie associative et pour contrer tout risque de clientélisme.


  

jeudi 15 octobre 2020

Marche des Sans-papiers

Programme des mobilisations 

Jeudi 15 octobre 

Arrivée des marcheurs-euses de l'axe sud-est à Choisy le Roi. 
Accueil à 16H devant le parc de l'hôtel de Ville de Choisy, puis arrêt devant le LRA de Choisy et marche jusqu'à la Halle Rabelais à Vitry. 

Vendredi 16 octobre 

10H - délégation de marcheurs-euses à Ivry avec accueil en Mairie et marche dans la ville. 
12H - Arrivée des marcheurs-euses de l'axe grand-ouest 
15H - Manifestation de l'agence Chronopost Alfortville (2 chemin de Villeneuve-ST-Georges) jusqu'à la mairie de Vitry (prises de parole au départ et à l'arrivée) 

Samedi 17 octobre 

10H - rendez-vous Porte d'Italie avec les marcheurs-euses hébergé-es à Vitry, puis marche jusqu'à République, pour le départ en manifestation vers l'Elysée prévu à 14H.

Les marcheurs-euses seront hébergés-es jeudi, vendredi et samedi soir à la Halle Rabelais, 5 rue Pierre et Marie Curie, à Vitry, après accord de la mairie.

Les organisations se sont mises en disposition d'assurer les conditions et le financement pour assurer les repas, les besoins élémentaires et les transports des marcheurs-euses. 

Ont participé aux réunions préparatoires : ATTAC 94, LDH 94, RESF 94, Migrants Soyez régularisés, Emmaüs Liberté, PG 94, NPA 94, Union syndicale Solidaires 94, Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry (CTSPV), FSI Ivry.

vendredi 18 septembre 2020

Toutes et tous aux urnes d’Alfortville et de Vitry pour l’élection législative !

Dimanche prochain (20 septembre) et le suivant, Alfortvillaises, Alfortvillais, Vitriotes et Vitriots sont appelé.e.s aux urnes pour élire leur député.e. Suite à son élection comme maire d’Alfortville et grâce à la loi de non-cumul des mandats, M. Luc Carvounas a démissionné de son poste de député. Sa suppléante n’étant pas disponible pour reprendre le flambeau, les habitant.e.s doivent  élire une nouvelle ou un nouveau représentant.e à l’Assemblée Nationale.

C’est une étape importante de la vie démocratique locale et les candidat.e.s sont nombreux.ses !

9 binômes se présentent :

    Michèle Bonhomme Afflatet (Les Républicains) Suppléance : Eléonore Declercq

    Abdallah Benbetka (EELV dissident) Suppléance : Rachida Kabbouri

    Sandrine Ruchot (Lutte ouvrière) Suppléance : Franck Gilleron

    Christian Benedetti (La France Insoumise) Suppléance : Nina Seron

    Sandra Regol (EELV) Suppléance : Anissa Tibah

    Isabelle Santiago (Parti Socialiste) Suppléance : Jean Couthures

    Fatmata Konaté (Parti Communiste Français) Suppléance : Grégoire Verny

    Jonathan Rosenblum (La République en Marche) Suppléance : Bernadette Herault

    Gaëtan Dussausaye (Rassemblement National) Suppléance : François Paradol


Le collectif Par Nous-Mêmes a décidé de ne pas soutenir un.e candidat.e en particulier mais espère que vous serez nombreu.se.x à aller voter !


Certains membres de PNM voterons Sandra Regol (EELV), d’autres Christian Benedetti (LFI), Sandrine Ruchot (LO) ou Fatmata Konaté (PCF). Si notre collectif n’a pas vocation à donner des consignes de votes nous souhaitons exprimer de manière transparente les réflexions qui traversent notre collectif.

Le choix de nos votes reposera le 20 et 27 septembre sur nos 3 axes fondateurs : Démocratie, Ecologie et Solidarités.

Nous choisirons des candidat.e.s engagé.e.s pour une transition et une planification écologique, pour les plus modestes, contre toutes les formes de discriminations, de racisme, de sexisme et de LGBTphobie. Notre choix sera guidé par une exigence de transparence et de démocratie.

Nous ne voterons pas pour des professionnel.le.s de la politique, mais pour des citoyen.ne.s qui portent et pratiquent ces valeurs au niveau national, comme local.

Les 20 et 27 septembre, nous nous impliquerons pour le bon déroulement du scrutin en nous proposant comme assesseurs et en participant au dépouillement.

Nous invitons les Alfortvillaises et Alfortvillais à aller voter et à faire leur choix de bulletin grâce aux 3 axes : Démocratie, Ecologie et Solidarités.

lundi 31 août 2020

Le Maire, la politique, le sport...

 Quel ne fut pas notre étonnement en cette rentrée de voir que la municipalité créait un deuxième club de foot.

Une vraie école de la fraternité, de l’effort, de l’esprit d’équipe et du partage …nous apprend le texte de l'affiche…


Les conditions de la naissance de ce nouveau Club reflètent-elles réellement cet état d’esprit ?

Qu’est ce qui peut motiver une municipalité à créer un Club sportif ?

Que l’absence d’un club sur la ville soit si criante qu’elle laisse les habitant.e.s insatisfaits ?

Ce n’est pas le cas.


Que certains adhérent.e.s ne soient pas satisfaits de l’équipe dirigeante du Club existant ?

Auquel cas la loi de 1901 sur les associations leur permet de présenter une nouvelle équipe dirigeante, en se faisant élire à la prochaine Assemblée Générale.


Que certains adhérent.e.s aient relevé des manquements dans la tenue comptable, juridique ou éducative du club existant ?

Auquel cas des procédures juridiques et des contrôles peuvent facilement être mis en œuvre.


Que les projets et les pratiques du club existant ne correspondent pas à la politique sportive de la ville ?

Cela doit être justifié, discuté en Commission du Conseil municipal pour que les subventions soient allouées à une pratique sportive plus en adéquation avec la politique de la Ville.


Le problème est qu’il n’y a pas de politique sportive officielle comme il n’y a pas de critères objectifs d’attribution de subventions aux associations.


Nous ne voyons pas d’autres justifications à cette création.


Si ce n’est, mais nous n’oserons pas le croire, une inimitié particulière envers les personnes de l’équipe dirigeante ? Un lien avec les dernières élections municipales ?


En tout état de cause, aucune justification n’a été donnée, tout peut donc être imaginé...


On peut se demander également  ce qui peut justifier cette procédure de gratuité pour tous les adhérent.e.s du club existant acceptant de s’inscrire au Club « officiel » ?

C’est au mieux une proposition indélicate, au pire une procédure malveillante. D’autant qu’on se demande comment un club nouveau, n’ayant aucune subvention votée au budget pourrait assurer le service à ses adhérents gratuitement. Y a-t-il un mécène dans l’histoire ?


Toujours est-il que cette manière de faire est loin de satisfaire à la déclaration d’intention " École de fraternité, de l’effort, de l’esprit d’équipe et du partage ".




dimanche 26 juillet 2020

Non au projet d’un 3ème four à l’incinérateur de Créteil !


Non au projet d’un 3ème four à l’incinérateur de Créteil !  


En soutien à l’Association Affamons L'Incinérateur de Créteil (ALIC) et aux associations alfortvillaises (Collectif Alternatiba Alfortville, Arbre-for-Ville, J’aime le Vert et La Cour Cyclette), Alfortville Par Nous-Mêmes affirme son opposition à la construction d’un 3ème four à l’incinérateur de Créteil.

Il existe actuellement 2 fours à l’incinérateur de Créteil. L’incinérateur traite en délégation de service public les déchets de 19 communes du Val-de-Marne, dont ceux d’Alfortville. Le projet piloté par VALOMARNE, une filiale de SUEZ, prévoit la mise aux normes des actuels fours, ainsi que la création d'un troisième four d'incinération qui brûlera 120 000 tonnes de déchets supplémentaires.

Si nous soutenons le projet de remise aux normes de l’incinérateur, nous ne pouvons accepter  l’extension prévue.

Ajouter un 3ème four à l’incinérateur actuel c’est aller contre l’objectif de réduction des déchets.

La construction d’un 3ème four géré par une entreprise privée, dont l’objectif sera de « valoriser » les déchets collectés, ira forcément à l’encontre d’une politique de réduction de nos déchets.
Plutôt que d’investir dans le tri sélectif, dans la mise en place d’un service de compostage généralisé, l’entreprise VALOMARNE avec le soutien de Grand Paris Sud Est Avenir investit dans un projet dont la rentabilité sera soumise à une augmentation de la collecte et de la production de déchets. A terme, ce troisième four est appelé à traiter des déchets de toute l’Ile-de-France (26% des déchets d’Ile de France traités quand le Val De Marne représente 12% de la population de la région)

Alors que des habitant.e.s et associations d’Alfortville s’engagent à la réduction des déchets, à travers le Défi Zéro Déchet suivi par de nombreux foyers alfortvillais, il serait contradictoire qu’un tel projet puisse voir le jour.


Le 3ème four est non seulement inutile, mais il est également polluant et potentiellement risqué pour la santé des Val-de-Marnais.es et des Alfortvillais.es 

Le projet est présenté comme innovant et écologique par VALOMARNE. L’entreprise a promis une serre de tomates « made in » Créteil, une station hydrogène et un puits de carbone qui limiterait les gaz à effets de serre… Pourtant derrière ce vernis vert, les risques écologiques et sanitaires sont réels. Ce projet ne répond pas à une urgence écologique, mais à une logique commerciale.

La construction d’un 3ème four va engendrer une augmentation de la pollution sur notre territoire. Plus il y a de déchets incinérés plus la pollution de l’air augmente. De plus, faire venir des déchets de toute l’Ile-de-France à Créteil va accroître la circulation des camions et poids lourds dans nos villes. Les associations ne sont pas les seules à sinquiéter de l’aboutissement de ce projet. L’autorité environnementale dans son avis du 19 mai 2020 souligne de nombreux points d'incertitude sur l'étude d'impact environnemental du projet.


Un projet mené sans concertation réelle des habitant.e.s 

Depuis le 29 juin 2020 et jusqu’au 1er août 2020 une enquête d’utilité publique est menée par le préfet du Val-de-Marne. Cette enquête qui se déroule pendant les grandes vacances et suite à la crise sanitaire, n’est certainement pas propice à une réelle information et concertation avec les citoyennes et citoyens. Le report de l'enquête publique demandé par ALIC le 7 juin 2020 a été refusé par le préfet.
Un projet d’une telle envergure devrait pourtant faire l’objet d’une véritable discussion avec les habitant.e.s. La mise en place de l’enquête dans cette période et le manque de communication et d’information des collectivités est un déni de démocratie.


Le collectif Alfortville Par Nous-Mêmes invite les Alfortvillaises et Alfortvillais à se mobiliser contre ce projet. 

Nous invitons l’ensemble des habitant.e.s à répondre à l’enquête publique avant sa clôture le 1er août .

ALIC est d’ores et déjà soutenu par des élu.e.s EELV, Génération.s Ensemble ! et France Insoumise dans plusieurs villes du département.
Nous invitons tous les élu.e.s d’Alfortville à apporter à leur tour leur soutien et à prendre publiquement position contre l’aboutissement de ce projet. Nous proposerons un vœu au vote du Conseil Municipal de rentrée.

Alfortville Par Nous-Mêmes s’engage à suivre avec attention les évolutions de ce projet, notamment aux résultats de l’enquête. 

Nous nous mobilisons et mobiliserons pour empêcher la mise en place du 3ème four à l’incinérateur de Créteil.


Signez la pétition en ligne: 
https://www.change.org/p/collectivités-adhérentes-du-smitduvmm-affamons-l-incinerateur-de-creteil-non-à-un-troisième-four

Retrouver de plus amples informations sur le blog d'ALIC :
Le collectif Alfortville Par Nous-Mêmes

vendredi 26 juin 2020

Règlement intérieur du Conseil Municipal

Vous souhaitez participer à l'élaboration de notre proposition de règlement intérieur ?

Rdv ce week-end à Alfortville :
Samedi 27 de 14h à 19h et dimanche 28 de 15h à 19h !





- Samedi de 14h à 19h
De 14h à 16h pour discuter du fonctionnement de notre collectif 
De 16h30 à 19h pour la première partie règlement intérieur 
- Dimanche de 15h à 19h
De 15h à 17h30 pour la suite du règlement intérieur 
De 17h45 à 19h pour préparer la suite de nos actions 


Pour plus d'info : envoyez-nous un mail 

samedi 23 mai 2020

Préparons le conseil municipal du 24 mai 2020 - 3

Le premier conseil municipal, qui se tiendra demain à #Alfortville, verra également le vote des délégations que le conseil municipal acceptera de donner au Maire et à ses adjoints.

Nous défendons plus de collégialité dans les décisions prises à Alfortville, et souhaitons que toutes les délégations ne soient pas données au Maire, la plupart devant relever de l'ensemble du conseil...

Explication ci-dessous ! 



jeudi 21 mai 2020

Préparons le conseil municipal du 24 mai 2020 - 2

Le premier conseil municipal du mandat aura lieu dimanche, après l'élection du 15 mars dernier.

  • À quoi sert-il ? 
  • Comment rendre plus démocratique la nomination des adjoints ? 

Notre vidéo pour vous informer !


Préparons le conseil municipal du 24 mai 2020 - 1


Cette vidéo est la première du collectif Par Nous Mêmes à l'issue des élections municipales du 15 mars 2020 à Alfortville.
  • Qui sommes nous ?
  • À quoi servent les nouvelles et nouveaux élu.e.s du Conseil Municipal ?
  • Quelle est notre démarche ?
La réponse en vidéo !




lundi 18 mai 2020

Réunion informelle de la future municipalité sur le déconfinement


Compte-rendu d’une réunion informelle sur le déconfinement organisée par la future municipalité


Jeudi 7 mai 2020, Luc Carvounas a organisé une réunion informelle sur le déconfinement, avec une partie des futurs membres du conseil municipal, oppositions incluses.


Luc Carvounas a mentionné que la future majorité était prête à écouter tout le monde et a prôné la transparence dans le combat mené contre le virus Sars-CoV-2. Chaque conseiller qu’il soit dans la majorité ou dans l’opposition sera entendu et invité à traiter de tous les sujets. Dont acte. Ce serait un des aspects de la gouvernance circulaire proposée par ce candidat, un concept encore un peu flou pour nous.

Pendant le confinement, le cabinet du maire a envoyé une lettre quotidienne aux conseillers municipaux en place, initialement non destinée aux nouveaux élus, en tout cas pas à ceux des oppositions. Après avoir fait la demande d’un conseil municipal informel élargi aux nouveaux conseillers, aux associations impliquées, etc., nous avons essuyé un refus et n’avons eu droit qu’à la lettre quotidienne de la cellule de veille nationale, à deux newsletters et à cette réunion.

L'école

https://www.instagram.com/allanbarte/?hl=fr
Concernant le déconfinement, la municipalité constate que la ville n’est pas prête à rouvrir les écoles sur la base du cahier des charges des consignes sanitaires. Les 16 écoles resteront donc majoritairement fermées. Les directeurs d’écoles, les professeurs et de nombreux parents d’élèves ont pensé que les écoles rouvriraient, ce ne sera pas le cas.
Une concertation plus ouverte entre la ville, les enseignants, le MEN et les parents aurait probablement permis de lisser cette reprise partielle.

Une école accueille depuis 7 semaines une quinzaine enfants de travailleurs prioritaires, une extension à quelques autres professions demandera l’ouverture d’une deuxième école ou plus*. La mairie et l’éducation nationale informeront sur l’ouverture d’autres écoles dès que cela sera possible.


Les déplacements

Luc Carvounas a rencontré l’association locale Alternatiba sur la question des mobilités, principalement sur le développement des déplacements à vélo comme alternative aux transports en commun. 
Le Covid-19 sera, on l’espère, à l’origine d’une accélération de la prise de décision. Dans cet objectif, la ville travaillera avec le département, sur les rues E. Zola et C. de Gaulle. Afin de libérer de l’espace public, pour les vélos et les trottoirs, la ville souhaite en finir avec les places de stationnement à cheval sur le trottoir, ce qui devrait supprimer 200 à 300 places de stationnement. Les services municipaux travaillent sur cette question pour la rue PV Couturier.


Les masques

Luc Carvounas ajoute qu’une première commande de masques par la ville a été réquisitionnée par l’état. Des commandes ont depuis été reçues. En parallèle, 100 couturiers et couturières ont fabriqué 5000 masques, 15 000 seront disponibles à terme. Les premiers ont permis d’en fournir à 160 assistantes maternelles, au commissariat (200), aux personnes fragiles enregistrées, etc. Une commande de masques réutilisables devrait arriver sous peu, ils seront distribués à l’ensemble des alfortvillais.es. En attendant, chaque foyer sera doté de 3 masques chirurgicaux d’ici le 7 mai.
Tous les employés de la ville sont dotés de 2 masques/jour, les enseignants aussi. Luc Carvounas pense que les masques devraient être gratuits.

Le conseil municipal

Si c’est possible le conseil municipal d’installation - celui de l'élection du Maire par les conseillers municipaux élus - aura lieu le 31 mai, à huis-clos mais sera retransmis en direct sur Facebook. Si ça n’est pas possible, une visio-conférence de tous les membres du conseil municipal sera organisée, elle traitera de tous les sujets que les membres souhaitent aborder **. Luc Carvounas précise qu’il sait que PNM organise une réunion citoyenne sur la question du confinement, il est intéressé et souhaite que nous fassions remonter les problèmes pour être efficace.
Madame Salmeron, directrice des services, fait un long point détaillé sur les actions mises en place par la mairie.

Nos questions, celles qu’on a posées et celles que l’on n’a pas posées en raison d’une coupure de connexion :


·         Des villes situées dans des départements particulièrement touchés, comme le Val-de-Marne, ont organisé des « centres Covid », associant prélèvements, consultations et accueil social. Quelle option a été choisie ? 

      Réponse : Le fait qu’il y ait deux centres municipaux de santé a permis d’en réserver un pour recevoir les patients touchés par le virus dans de bonnes conditions.


·         Des personnes sont en grande difficulté, entre autres des familles en hébergement d’urgence. Des initiatives individuelles et de petites associations essaient d’y pallier. Il y a-t-il un recensement proactif, au-delà de l’envoi de courriers, des besoins par la mairie. Quelle coordination des associations qui sont mobilisées sur l’aide alimentaire ? 

       Réponse : le CCAS tient un registre des personnes qui reçoivent des aides sociales ou qui se sont déclarées auprès de la mairie, en coordination avec la Croix-Rouge.


·         À quelle fréquence et sous quelle forme la coordination entre la mairie et l’éducation nationale est organisée, il y a-t-il une coordination directe avec l’ensemble des enseignants et les parents d’élèves ?
·         Selon quelle organisation la réflexion sur les centres de loisir est menée pour cet été ?
·         Quelle organisation et réflexion est mise en place pour la rentrée de septembre ?
·         Comment la ville s’est-elle préparée à une éventuelle « nouvelle vague de CoVid-19 

* Finalement, 6 écoles doivent rapidement rouvrir
** Le conseil municipal est maintenant fixé au 24 mai, à 10h30 au Palais des sports et sera en direct sur facebook. Nous pourrons partager cette vidéo pour ceux qui n'ont pas accès à ce réseau social...

L'illustration de cet article est d'Allan Barte,
Auteur/dessinateur  https://www.instagram.com/allanbarte/?hl=frfr.tipeee.com/allan-barte


samedi 16 mai 2020

CR de la réunion publique du 9 mai


Compte-rendu de la Réunion Publique sur le déconfinement – 09 mai 2020


Alfortville, le 14.05.20
Synthèse :
Cette réunion, et celles qui suivront, sont la preuve que la distanciation physique ne mène pas nécessairement à la distanciation sociale. Le confinement est un vécu social total : quelque chose d’exceptionnel dont on mettra du temps à mesurer l’impact et les conséquences
Les points importants ressortis de nos échanges :
·         Il est nécessaire de mettre en lien et coordonner tous les acteurs de la collectivité, services publics, associations et habitants
·         À Alfortville comme au niveau national, les décisions face à la situation complexe du confinement et du déconfinement ne sont pas prises collectivement. Une personne et son entourage proche, ne peuvent à eux seuls prendre les dimensions du problème. Les points de vue des nombreux acteurs de la ville engagés, associations et habitants doivent être échangés pour élaborer des réponses que chacun tout seul ne peut envisager
·         Les dimensions démocratie, solidarité et écologie ont toutes été mentionnées par les participants en évoquant les problèmes liés aux transports, au soutien aux habitants les plus précaires, à la distribution alimentaire sécurisée et au manque de coordination.
L’opportunité est présente, de faire perdurer les initiatives mises en place, en particulier au niveau du transport et des solidarités.
Compte-rendu des échanges :
Les participants ont dressé le constat suivant :
·         Notre modèle de développement révèle son extrême fragilité devant ce genre d’événement : l’absence d’anticipation des crises est guidé par les logiques court-termistes
·         Les politiques sont prisonniers de ce système de vision à court terme, qui a conduit à affaiblir le système de santé et de recherche, pourtant nos seules armes pour sortir de la situation actuelle
·         Les consignes sanitaires furent des injonctions contradictoires : ne sortez pas de chez vous, mais allez travailler si votre mission est indispensable à la collectivité. Ces travaux ont été réalisés sans les protections nécessaires.
·         Le confinement aura de graves conséquences économiques, sociales, personnelles et psychiques. A ce titre il ne peut durer indéfiniment.
·         Quelles traces laisseront pour beaucoup l’isolement consécutif au confinement, en particulier aux plus jeunes et aux plus âgés.
·         Exacerbation des inégalités : télétravail ou non, sécurité de l’emploi ou pas, les habitants ont souffert, pour certains de logements exigus ou insalubres. L’inégalité a été renforcée, en comparaison d’autres qui jouissaient de maisons plus spacieuses, de jardins.

Cependant le confinement a également démontré la persistance de l’esprit de solidarité, et de ses initiatives spontanées.

Concernant les dispositifs de solidarité :
À Alfortville, plusieurs associations ont été rapidement sollicitées par des familles en difficulté alimentaire et qui se sont mobilisées durant la période de confinement :
·         Accompagnement solidaire et scolaire
·         Don du cœur (association de Créteil qui aide des familles Alfortvillaises)
·         Initiatives de la Cour-Cyclette
·         Initiatives de la compagnie des parents.
Trois d’entre elles rapportent d’ailleurs avoir été submergées par les demandes d’aide de nombreuses familles. Elles les ont orientés vers le CCAS, qui pour certains nombreux cas les ont refoulées.
Le collectif « don du cœur » de Créteil signale que le CCAS n’a pas pris en compte les familles dont la situation s’était aggravée depuis le confinement.
Parmi elles des familles logées par le 115 à Appartcity et qui ne bénéficient pas ou peu d’accompagnement des structures chargées de leurs situations.
Les associations Alfortvillaises ont fait appel à des associations d’autres communes et d’autres départements qui ont assuré des livraisons alimentaires régulières dont 176 familles ont été les bénéficiaires.
La Cour-Cyclette a transformé ses marchés Bio en livraisons de paniers Bio avec des livraisons groupées respectant le protocole sanitaire et faisant appel à l’auto-organisation des habitants. Les livraisons étaient assurées en vélos-cargot et préfigurent une solution d’avenir.
Cette association a signalé la grande précarité des étudiants de Créteil avec lesquels elle travaille. Elle a également fait appel aux habitants pour constituer, dans un premier temps des paniers de fruits pour les soignants puis des paniers solidaires mis à disposition des autres associations.

Toutes ces associations ont été confrontées à un manque de coordination sur la ville. Recenser les familles en difficulté a représenté un important travail. Leur souhait aurait été de bénéficier d’une collaboration plus étroite avec le CCAS, qui est compétent en la matière, et leur aurait permis d’être plus efficaces. Elles ont sollicité la ville qui ne s’est pas appuyée sur leur connaissance du terrain, regrettent-elles.

Pierre Ughetto de la majorité municipale, se déclare volontaire pour faire le lien entre les associations, les « invisibles » qui ont été évoqués, et la nouvelle majorité municipale.

Nous reconnaissons le travail des agents qui agissent dans leur domaine de compétences, notamment le CCAS qui effectue un travail considérable, mais nous pensons qu’il s’appuie uniquement sur le vivier de familles qui ont fait la démarche de se faire connaître. Il y a toutes celles qui ne font pas la démarche, et pour qui il semble indispensable de trouver le moyen d’aller vers elles. Pour se faire, les moyens qui lui sont alloués devraient être augmentés pour élargir son champ de compétences.
Une question est posée sur les relations entre les aides apportées par le département et celles du CCAS.

Concernant la réouverture des écoles :
Une enseignante en école maternelle évoque le développement du lien de proximité avec les familles et la découverte de nouveaux outils à l’occasion de l’enseignement à distance. Elle nous fait part également de nombreuses initiatives de solidarité sur la ville et à proximité (distribution de masques et sur-blouses). Mais elle pointe une action qui a été limitée par l’éducation nationale :  l’apport direct de matériel informatique à une famille logée à appart’city, pour un élève confiné avec les siens dans une chambre d’hôtel.

Elle pense que l’ouverture des écoles serait profitable à nombre d’enfants mais certainement pas dans les conditions requises par le protocole sanitaire qui va à l’encontre des besoins des jeunes enfants et de la pédagogie pratiquée à l’école maternelle.
Elle se dit déroutée, en tant que parent et enseignante, par les injonctions contradictoires du ministre quant à l’ouverture ou non des écoles. Elle déclare qu’aucune concertation du corps enseignant n’a été mise en place avec le maire et l’inspecteur de l’éducation nationale.

Les parents d’élèves évoquent le manque de matériel informatique pour un certain nombre de familles. Des parents, après avoir cherché, trouvé et mis à jour des ordinateurs donnés, ont proposé pour compléter de prêter les tablettes de l’école (dotation municipale). Ils ont essuyé un refus de la directrice.

Un parent qui ne possède pas d’imprimante et qui a été obligé de copier les devoirs de son fils se questionne sur l’absence de plateforme qui permettrait aux enfants de remplir directement les documents.

L’équipe d’une école a fait un sondage auprès des familles et a obtenu 46% de fréquentation possible. L’école pouvait accueillir 12 enfants par classe en respectant le protocole envisageable pour de grands élèves d’élémentaire. Des parents regrettent la décision unilatérale prise par le maire et soulignent l’importance de l’humain dans la relation qu’il est important de retrouver pour les enfants. Une mère d’élève abonde dans ce sens et aimerait que l’on donne la parole aux enfants au-delà de l’école mais dans la ville.

Une participante souligne ce qui lui semble ressortir des propos tenus : un manque criant de coordination entre parents, enseignants, mairie et éducation nationale.

Un participant du comité local Larem d’Alfortville attend une attitude proactive de la mairie vers les associations.

Un membre de la CGT qui se prononce contre la reprise de l’école, fait la relation entre la garde des enfants et la reprise du travail.

Concernant le plan de déplacement et l’urbanisme tactique :

Alternatiba, MDB (mieux se déplacer à bicyclette) et la Cour-Cyclette ont fait des propositions :
·         Rue Charles de Gaulle et rue Emile Zola, création de pistes cyclables sécurisées
·         Elargissement des trottoirs de 2m50 rue PVC, la gare, rue de seine, rue Maleret Joinville pour que les queues puissent s’organiser.
·         Libérer des places de stationnement
·         Créer des places des zones de rencontre limitée à 20 km/H
Ce qui anime ces trois associations c’est de remettre de l’humain dans la ville. L’espace public c’est le jardin de ceux qui n’en ont pas, c’est aussi une question de justice sociale.
Ces trois associations ont été reçues par les services techniques de la ville.
Concernant l’affluence attendue dans les transports, il est suggéré d’encourager le télé-travail en proposant la mise à disposition des espaces de co-working sur la ville.
Le problème de la mise à l’abri des vélos est également à considérer lorsque l’aménagement des immeubles ne le permet pas.