dimanche 3 novembre 2024

Evacuation des "Chronopost"

 Monsieur le Maire, Monsieur l’adjoint aux solidarités,

Nous avons appris avec stupeur l’évacuation brutale du piquet de grève des travailleurs sans papiers de Chronopost.
La presse dit « dans le calme » … effectivement, avec responsabilité, personne ne s’y est opposé physiquement.
C’était néanmoins brutal et choquant.
Choquant parce que  pris par surprise, personne n’a été prévenu de l'ultimatum posé par votre arrêté…
Brutal parce que les occupants dont certains étaient déjà sur leur lieu de travail n’ont pas eu le loisir de protéger leurs effets personnels, effets de valeurs, argent, papiers. Des travailleurs dits « sans papier » ont par nécessité plus de papiers divers indispensables que vous et nous.
Nous aimerions avoir tous les renseignements que vous pourrez nous donner
- Sur la nécessité de l’urgence de cette évacuation : pourquoi un ultimatum au 31 Octobre 2024 à 6h du matin dans un arrêté signé le 28 Octobre 2024.
- Sur la nécessité de requérir aussi vite le concours de la force publique auprès de la préfète du Val de Marne
- Sur les modalités de publication de cet arrêté qui, selon son article 3 a été publié électroniquement
- Sur les mesures qui ont été prises pour prévenir les intéressés comme indiqué au même article3.

L’arrêté est signé par vous, Monsieur le Maire, et promet dans son article 2  « les occupants en situation de vulnérabilité, se verront proposer des solutions d’hébergement »
Quelles solutions leur ont été proposées et par qui?

Cette opération, initiée par un arrêté signé de votre main, tombe malheureusement dans un contexte particulier d’offensive de l’extrême droite et de la droite extrême que représente notre nouveau ministre de l’intérieur.
Nous aurions attendu de votre part moins de diligence pour satisfaire les injonctions inhumaines de notre ministre de l’intérieur.
Si pour une raison que vous voudrez bien nous donner vous avez été dans l’obligation de faire procéder à cette évacuation, nous nous serions attendus à vous trouver personnellement sur le terrain pour veiller à ce que les choses se passent avec un minimum de concertation et d’humanité.
En particulier, leur laisser un délai suffisant pour mettre leurs effets personnels a l'abri.
Nous lisons dans la presse que selon l’expression de votre cabinet, « vous êtes dans les clous » et que s’il y a eu « un trou dans la raquette, cela ne vient pas de vous ». Etre dans la légalité ne signifie nullement qu’on soit toujours légitime dans notre action.

Les élus de Par Nous Mêmes
François Tronche
François Des brosses
Armelle Namy