jeudi 26 septembre 2024

Question orale - L’accueil de la petite enfance à Alfortville - Conseil Municipal du 26 Septembre 2024

Monsieur le Maire, cher.es collègues,

 

Quelle est la situation de l’accueil de la petite enfance à Alfortville dans le secteur privé ?

Après le scandale des EHPAD, voici celui des crèches privées. La marchandisation du service à la personne peut faire des ravages.

 

A Alfortville sont implantés un certain nombre d’établissements privés d’accueil de la petite enfance, dont certains appartiennent à de grands groupes nationaux ou internationaux.

C’est le cas du « Petit Chaperon Rouge » une filiale du groupe international Grandir, de « la maison bleue » un groupe dont les actionnaires BPI et Towerbrook sont des acteurs des marchés financiers et de Babilou, un réseau international d’éducation.

 

Notre députée Isabelle Santiago a été rapporteure d’une mission flash sur Les perspectives d’évolution de la prise en charge des enfants dans les crèches. Ce rapport met au jour un certain nombre de défaillances, en particulier le défaut de contrôle du fonctionnement des structures du point de vue pédagogique et du point de vue financier.1

 

La responsabilité des contrôles incombe à la Protection Maternelle et Infantile dépendant des services départementaux. Cependant, conformément à l’article L2324-1 du code de santé publique2, l’autorisation d’ouverture des crèches est du ressort du représentant de l’état dans le département, mais avec l’avis du Maire de la commune. Sur quels renseignements et selon quelle procédure avez-vous délivré votre avis lors de l’ouverture des crèches privées d’Alfortville ?

 

D’autre part des opérations de contrôle sont censées être diligentées par la PMI Avez-vous eu connaissance des rapports de contrôles publiés au cours de la mandature ?

Si oui, des problèmes ont-ils été soulevés ?

 

Ne pensez-vous pas que la ville d‘Alfortville, ville amie des enfants, devrait devancer la réglementation en travaillant avec la PMI et la CAF à rendre les contrôles plus réguliers et plus qualitatifs (des expérimentions dans ce sens sont en cours à Annecy3) et en rendant par exemple obligatoire dans les structures associatives ou privées la constitution d’un conseil de crèche comme cela existe déjà dans les structures publiques de la ville ?

 

1 Recommandation n° 46 : les rapporteures recommandent l’obligation pour toutes les structures opérant dans le champ de la petite enfance sur le territoire français de disposer d’un conseil de crèche élu annuellement.

In rapport d’information AU NOM DE LA DÉLÉGATION AUX DROITS DES ENFANTS : Les perspectives d’évolution de la prise en charge des enfants dans les crèches

2 Code de la santé Article L2324-1 : Si elles ne sont pas soumises à un régime d'autorisation en vertu d'une autre disposition législative, la création, l'extension et la transformation des établissements et services gérés par une personne physique ou morale de droit privé accueillant des enfants de moins de six ans sont subordonnées à une autorisation délivrée par le président du conseil départemental, après avis du maire de la commune d'implantation.

3 Recommandation n° 45 : les rapporteures préconisent de généraliser l’expérimentation de contrôle conjoint des PMI et des Caf qui a eu des résultats positifs en Haute-Savoie.

In rapport d’information AU NOM DE LA DÉLÉGATION AUX DROITS DES ENFANTS : Les perspectives d’évolution de la prise en charge des enfants dans les crèches 

samedi 7 septembre 2024

Tribune de septembre 2024

 La récente victoire du Nouveau Front Populaire lors des élections législatives est un tournant pour la démocratie en France. Ce mouvement, porteur d’espoir et de changement, a su mobiliser des voix qui réclament la justice sociale, l'égalité et la planification écologique. 

Lucie Castets, proposée comme 1ère ministre, incarne cette volonté de renouveau et d’écoute des préoccupations des Français, mais le refus du président Macron de la nommer soulève de graves interrogations sur la santé de notre démocratie. 

Ce déni de démocratie n’est pas anodin : il témoigne d’un décalage entre les attentes citoyennes et les décisions prises au sommet de l’État. 

Les Alfortvillais, comme partout, ressentent cette déconnexion grandissante d’avec un pouvoir qui semble ignorer leur voix. Il est donc important que les élus locaux s’engagent pour défendre la volonté du peuple et des alfortvillais et favoriser un dialogue inclusif. La démocratie se nourrit des choix du peuple et du respect mutuel entre les institutions et les citoyens. 

Ensemble, faisons entendre notre voix pour que chaque opinion compte et que le changement souhaité devienne réalité.