Septembre, la rentrée et les incontournables annonces du ministre de l’éducation nationale.
Cette année, ce ne sont pas les pénuries de professeur, les classes surchargées ou la revalorisation des salaires qui préoccupent Gabriel Attal, mais une tenue vestimentaire assimilée à un signe religieux. Un texte officiel de plus malgré la précision des textes existants : la loi de 1905, la Charte de la laïcité et la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques.
Plus problématique, la détermination entre ce qui est une abaya et ce qui est une robe ample et longue est laissée au personnel éducatif, qui devra statuer sur ce qui est «laïquement acceptable» au risque d’un profilage arbitraire et stigmatisant. Et c’est encore une fois une réglementation de l’habillement féminin. L’an dernier c’était le crop top trop court, en 2023 c’est l’abaya trop couvrante ! Le corps des femmes reste ainsi l’objet de toutes les injonctions. N’oublions pas que le vêtement a toujours été un outil de contrôle social, consolidant l’ordre moral et sexuel patriarcal.
Quand laisseront-ils les jeunes filles s’habiller comme elles le veulent ?